Contrairement aux années précédentes, les ouvriers du secteur canne-sucre-rhum, n'ont pas accepté que la campagne sucrière débute, en l'absence d'issue favorable des négociations annuelles obligatoires. Une nouvelle réunion est prévue, demain, entre patrons et travailleurs.
La campagne sucrière 2021 n'a pas démarré, ce jeudi 04 mars, comme initialement prévu, en Guadeloupe dite continentale.
Après l’échec des négociations annuelles obligatoires (NAO) de branche, entre syndicats d’ouvriers et patrons de sucreries et de distilleries, les deux parties n’ont pas signé de protocole de désaccord, mardi.
En effet, les années précédentes, leurs désaccords n'avaient pas empêché le lancement de la campagne. En signant un protocole de désaccord, patrons et ouvriers s'accordaient la possibilité de poursuivre leurs négociations, tout en oeuvrant en faveur de l'ouverture de la récolte de la canne et des balances de l'usine de Gardel au Moule (sensée réceptionner la production de la Grande-Terre) et du centre de réception et de transfert de Béron à Sainte-Rose (pour l'accueil des cannes de la Basse-Terre).
Cette fois, les travailleurs du secteur ont opté donc pour une autre formule : ils se sont donné rendez-vous à une assemblée générale, ce jeudi matin, à Gardel.
Selon Martial Bisram, représentant UGTG et porte-parole de l'intersyndicale des ouvriers, les NAO bloquent principalement sur la question des augmentations de salaire :
Les ouvriers, qui souhaitent faire aboutir rapidement les négociations, n'envisagent pas, pour l'instant, d'user du blocage, pour parvenir à leurs fins. Pour autant, la filière entière est en stand by.
Lors de la dernière réunion, mardi, les organisations syndicales ont réclamé une augmentation générale des salaires de 1,90%. le patronat propose une hausse de 1%, pour les ouvriers et employés, techniciens et agents de maîtrise (ETAM).
Le "Syndicat des producteurs exportateurs de sucre et de rhum de la Guadeloupe et de ses dépendances" invite les syndicats d'ouvriers, à une nouvelle réunion de NAO de branche, demain, vendredi 5 mars, à 8h30, dans les locaux du Centre technique de la canne à sucre (CTCS), à Providence/Les Abymes.
Au total, 435.000 tonnes sont attendues cette année, par la sucrerie. C’est à peine plus de 6% que l’an dernier. Depuis 2017, la production de toute la Guadeloupe a chuté de 30%, en moyenne, voire de 40%, en Basse-Terre. Une baisse conséquente qui s'est répercutée sur les revenus des planteurs.