Cancer : des traitements ajournés pour cause de panne d’un appareil, au CHU de la Guadeloupe

Le CHU de Pointe-à-Pitre en Guadeloupe.
A cause d’une panne d’un appareil du service de radiothérapie du CHU, des patients sont obligés d’attendre qu’une nouvelle date leur soit proposée, pour leur traitement. Témoignage d’un résidant Saint-Martinois venu en Guadeloupe se faire soigner, dans le cadre de son combat contre un cancer.

En Guadeloupe, la Journée européenne du cancer de la prostate, hier (mercredi 20 septembre 2023), a été entachée par un dysfonctionnement au sein du service de radiothérapie du Centre hospitalier universitaire de la Guadeloupe (CHUG). Depuis le 11 septembre, l’un de ses deux appareils est en panne. Or, cet accélérateur de particules est un outil indispensable dans le traitement contre le cancer. Il permet d’éliminer les cellules cancéreuses présentes dans le corps.

Le service de radiothérapie attend de recevoir les pièces commandées aux Etats-Unis.
Mais, en attendant, ses intervenants sont limités dans leurs activités, n’ayant à leur disposition qu’un appareil sur deux. Il est impossible, pour eux, de répondre à l’ensemble des besoins.

En conséquence, une cinquantaine de patients se retrouve temporairement privée de soins.
C’est le cas de Guillaume Paines, 71 ans. Ce résident de Saint-Martin est venu spécialement dans l’archipel, depuis le 5 septembre dernier, pour débuter son traitement. Après avoir bien commencé, celui-ci a été brutalement interrompu. L’homme témoigne :

On est là en train d’attendre. J’ai 33 séances à faire et, là, j’ai fait 5 séances. Je suis un peu inquiet, mais j’attends. En 2017, je me suis fait opérer en Guadeloupe et, depuis ça, je faisais des prises de sang tous les 6 mois. On m’a dit que le cancer, ça recommence. Ils ont vu que j’avais besoin de faire la radiothérapie. J’étais content, oui, de refaire. Et, là, je suis là, je ne sais pas quand ça va reprendre, ni ce qui va se passer.

Guillaume Paines, 71 ans, résident de Saint-Martin, atteint d’un cancer

La réapparition du cancer a été synonyme de nouvelle épreuve à vivre, donc, pour ce patient qui pensait l’avoir vaincu. Il était prêt à repasser par les soins nécessaires, pour s’en sortir à nouveau.
Et le voilà soumis à un stress dont il se serait bien passé. Son traitement est reporté à sine die.

Le chef du service d’urologie du CHUG, le professeur Pascal Blanchet, informe qu’une fois l’appareil de nouveau opérationnel, les patients concernés bénéficieront d’une réadaptation de leur traitement pour rattraper le retard causé.