Le mois de juin est consacré à la prévention du cancer du col de l'utérus, évitable grâce aux vaccins et au dépistage du HPV. Le taux d'incidence est plus élevé en Guadeloupe qu'en métropole. Pour y faire face, une campagne a été lancée : le Dépistage organisé du cancer du col de l'utérus.
Vous avez sûrement entendu parler de l'initiative "octobre rose", qui consiste à faire la prévention du cancer du sein pendant tout le mois d'octobre. Mais connaissez-vous le "juin vert" ? Cette opération, lancée en 2010, implique le cancer du col de l'utérus.
Chaque année en France, 3000 femmes sont touchées par le cancer du col de l'utérus. En Guadeloupe et dans les deux collectivités d'Outre-mer, près de 180 femmes par an sont concernées par ce cancer : une vingtaine par un cancer invasif du col utérin et environ 150 par des lésions précancereuses sévères.
Son incidence annuelle pour 100 000 personnes dans notre région est de 8,7 contre 6,6 en France. Et il fait chaque année 30 victimes dans notre région.
Près de 180 femmes touchées par an
Seulement, 43% des femmes entre 25 et 65 ans se font dépister pour le cancer du col de l'utérus. A cette occasion, une campagne médiatique sur l'archipel est lancée : "Véyé jaden sèkrè aw !".
Une campagne qui mise sur l'imaginaire, la langue et la culture guadeloupéenne qui sera appuyée par des figures populaires et des influenceurs des îles de Guadeloupe telles que Carole Vénutolo, Raymonde Torin, Misyé Sadik, Jennifer Galap, La Fée Pipelette, Annaelle Guimbi, ou encore Milies Hairstyle.
Une opération est également menée à Saint-Martin. A cet effet, la campagne sera traduite en anglais et en espagnol dans la collectivité saint-martinoise.
Le cancer du col de l'utérus : un mal silencieux
Les cancers du col de l’utérus sont principalement dus à une infection persistante (d’une durée de 10 à 15 ans) par des virus appelés papillomavirus humains (ou HPV) et transmis par voie sexuelle. A un stade précoce, il provoque peu ou pas de symptômes.
Le dépistage permet de détecter la présence du virus ou de anomalies des cellules du col de l'utérus et donc de les traiter avant qu’elles n’évoluent en cancer ou de diagnostiquer des cancers à un stade précoce et ainsi d’améliorer les chances de guérison.