L'histoire du jour n'aura eu qu'un seul acte, celui pour les planteurs de constater qu'ils n'ont pas été la priorité des présidents du Département et de la Région. Pourtant ces derniers, retenus par leurs discussions sur l'évolution statutaire, avaient tenu à se faire représenter par les responsables des questions agricoles de leur collectivité respective. Mais cela n'était pas du goût des planteurs.
Souvent décriés au sein même de la profession, les planteurs mobilisés souhaitaient avant tout être reconnus légitimes dans leurs revendications. Le président de la Chambre d'agriculture ayant lui-même souhaité les recevoir pour tenter de désamorcer leur colère, leur a portant permis de s'exprimer.
Une démonstration que ce planteur, l'un des plus âgés de la profession, n'a de cesse de faire pour qui veut l'entendre. Mais comme d'autres, il garde cette impression amère de ne pas être compris. Ce à quoi Patrick Sellin lui-même n'aura pas pu répondre.
En face, les représentants des deux collectivités n'ont pu que prendre acte de leur détermination à aller jusqu'au barrage. En espérant malgré tout que chacun saurait raison garder.
Et dans ces divergences exprimées, il y a aussi à prendre en compte le fait que ce que ces planteurs rejettent aujourd'hui a fait l'objet d'une convention signée l'an dernier pour les six années à venir. Convention qui, visiblement, ne satisfait pas tous les planteurs et sera probablement l'enjeu des prochaines discussions et même le motif d'éventuels barrages dans l'Archipel.