"Ce n'est jamais facile de se remettre dedans", reconnaît Teddy Riner

Teddy Riner, vainqueur du Grand slam à Budapest, le 10 juillet 2022
Vainqueur du Grand Slam de Budapest dimanche, Teddy Riner a reconnu avoir ressenti du "trac" et de la "pression" pour son retour en compétition individuelle, un an après les JO de Tokyo: "Ce n'est jamais facile de se remettre dedans", a confié le judoka guadeloupéen.

Question : Avez-vous ressenti de la pression pour votre retour en individuel sur la scène internationale ?
Teddy Riner : Il y a toujours un petit peu de pression, c'est normal. Celui qui dit qu'il n'a pas de pression, c'est un menteur. La pression, il y en a toujours même si elle est infime, et heureusement qu'il y en a. Il y a la bonne pression qui transcende et qui permet d'avancer, de faire des bonnes choses comme aujourd'hui. J'ai eu cette envie de bien faire, de gagner donc bien sûr qu'avant de monter sur le tapis, il y a du trac. Je ne connais pas une compétition où je n'ai pas eu le trac. 
                  
Q : Cela a-t-il été difficile de revenir après un an, de faire quatre combats dans la même journée ?
T. R. : Ce n'est jamais facile de se remettre dedans. Je suis content, il faut garder les points positifs et faire un petit retour pour regarder ce qui n'a pas été et ce qui manque pour l'avenir. C'est très difficile de se rendre compte de la difficulté d'être un sportif de haut niveau, mais ce que je peux dire c'est que la saison a été dure, les différents stages à l'étranger, la préparation physique et tout ce que j'ai fait pour en arriver là, (donc aujourd'hui) c'est le relâchement. Le repos va faire du bien.
                  
Q : Avant la compétition, vous aviez expliqué venir à Budapest pour vous jauger. Avez-eu des réponses à vos questions? 
T. R. : J'ai eu quelques réponses, mais je suis un insatisfait de toute façon. Je sais ce que j'ai à travailler et ce que je dois faire pour être meilleur. J'aurais voulu être un petit peu plus rapide, un peu plus tonique, un peu plus à l'aise dans mes baskets, mais bon c'est un retour. Après un an, ce n'est pas évident donc je ne m'en veux pas non plus. On va travailler ça. Je suis quelqu'un qui n'a pas peur du travail donc ça va aller, ce n'est qu'une étape. Ce qu'on veut c'est arriver dans de très bonnes conditions pour les JO de Paris, ça commence par ici.
                  
Propos recueillis en zone mixte.