On ne le connaissait pas dans ce registre. Plus volontairement investi dans la sphère des agents des collectivités locales ou de la fonction publique, tout au plus élargit-il son cercle aux secteurs assimilés à la fonction publique, il est même devenu le poil à gratter en ce domaine.
Mais l'exercice auquel il a choisi cette fois de s'attaquer est un rôle de composition bien différent, quoi qu'il ne perde jamais de vue son territoire de prédilection.
Cette fois, Mario Varo donne à la CFTC Territoriaux un rôle de justicier au milieu des interlocuteurs du conflit social qui sévit en Guadeloupe.
Epée à la main, il s'improvise Don Quichotte pour pourfendre les uns et les autres. Et personne ne trouve grâce à ses yeux. Tous des "faibles" dans leur manière de gérer la crise et surtout, dans leurs intentions secrètes qui n'en sont pas moins les motifs du conflit et les raisons réelles des difficultés actuelles des discussions.
"Que chacun joue sa partition"
Après un procès-verbal dressé contre les uns et les autres ou pour faire des constats, l'homme en vient ensuite à remettre chacun à sa place. On remarquera d'ailleurs le rôle assigné aux syndicats, un rôle défini par un syndicaliste :
Les syndicalistes : sur la défense des travailleurs et pas sur des problèmes politiques qui relèvent de la souveraineté populaire, celle des urnes, et non pas des conséquences de leurs frustrations individuelles et de leurs propres turpitudes
Et malgré cette remarque, le secrétaire général de la CFTC-Territoriaux ne se risque pas moins à définir l'attente des Guadeloupéens :
Il ne faut nullement se tromper, la Guadeloupe est en attente de plus d'égalité, plus de justice, plus de dignité. Voilà les vrais maux dont elle souffre. Et ces maux ne sont pas plus supportables selon qu'ils sont la conséquence des manquements de l'Etat ou de l'incompétence des élus locaux.
Une expression de plus pour habiter le silence de la grande majorité... silencieuse de la Guadeloupe, celle au nom de laquelle chacun s'exprime. En attendant de l'entendre un jour au fond d'une urne électorale.
Pour voir l'intégralité du communiqué