"C'est une gêne musculaire, les tests de l'encadrement ne se sont pas révélés bons (mercredi) soir. On prend zéro risque et les précautions maximales. Si ça avait été les Jeux, j'aurais tiré", a expliqué à l'AFP le champion olympique par équipes de Rio en 2016, alors que les Jeux se profilent dans moins de six semaines.
Le n°6 mondial dit avoir "ressenti quelque chose vendredi à l'entraînement mais pas une douleur violente" à l'ischio-jambier droit lors d'une séance à Levallois-Perret où il effectue la majorité de ses gammes depuis la rentrée et un conflit avec la Fédération.
Yannick Borel a pris un train à la mi-journée pour Paris où il doit effectuer des imageries médicales. Le tireur guadeloupéen de 35 ans ne pourra donc pas participer non plus à l'épreuve par équipes des championnats d'Europe samedi.
"Avec un peu plus de bon sens ou d'écoute personnelle, Yannick aurait pu nous alerter", a regretté le directeur technique national Jean-Yves Robin. "On aurait pu faire un contrôle médical anticipé et surtout faire venir Alexandre Bardenet plus tôt pour avoir quatre chances réelles de médaille (dans l'épreuve individuelle jeudi)."
Pour le DTN Jean-Yves Robin, le rappel d'Alexandre Bardenet est "logique" malgré son recours contre la Fédération: "Il est premier suppléant, si l'un des quatre tireurs devant lui n'est pas en capacité d'honorer sa sélection pour une raison X ou Y, c'est naturel qu'on l'appelle".
Troisième épéiste français au classement sélectif interne comme au classement mondial, Bardenet (34 ans) a été écarté des trois titulaires pour le tournoi individuel des JO et n'a pas non plus été retenu comme remplaçant.
Il a saisi le Comité olympique français (CNOSF) pour contester cette décision, soupçonnant être la victime d'une sanction pour son rôle dans le conflit entre les épéistes et la Fédération ces derniers mois.