Le laboratoire Valneva avance vers la création d’un vaccin contre le Chikungunya. Les essais menés actuellement aux Etats-Unis, sur un échantillon d’un peu plus de 400 personnes, s’annoncent prometteurs. Le sérum produit pourrait, à terme, devenir le premier vaccin contre la "maladie de l’homme courbé", qui avait violemment frappé les Antilles il y a 10 ans.
Des essais encourageants, mais...
Le Chikungunya est, aujourd’hui, l’un des virus les plus susceptibles de se propager à l’échelle Mondiale, en raison du changement climatique et de la prolifération des moustiques. Pour le laboratoire Valneva et la coautrice d’une étude visant à tester le produit en cours de développement, il est "important de disposer d’un vaccin efficace pour se préparer à de futures épidémies".
Pour le moment, les résultats des études menées sur le vaccin, baptisé VLA 1553, semblent prometteurs.
La réponse immunitaire, chez les participants, est concluante à 28 jours ; le vaccin est aussi bien toléré, aussi bien chez les jeunes que chez les personnes âgées.
Côté effets indésirables, les maux de tête ont été les symptômes les plus courants ; ils ont été observés chez deux tiers des personnes à qui le produit a été injecté. Viennent ensuite la fatigue, ainsi que les douleurs musculaires et articulaires, subies par environ 20% des individus. Des évènements plus graves, musculaires ou hormonaux, ont été signalés chez 1,5% des testés, soit deux participants sur 4000 qui sont, aujourd’hui, complètement rétablis, indiquent les auteurs.
Enfin autre limite aux travaux lancés : le produit, en l’état actuel des connaissances, pourrait ne pas convenir aux personnes immunodéprimées et aux femmes enceintes.
Ainsi, avant de crier victoire, d’autres études sont absolument à mener, dans des régions endémiques de la pathologie et sur d’autres populations.