Chlordécone : Histoire d'un empoisonnement des Antilles "autorisé"

La Commission d’Enquête parlementaire sur l’impact de l’utilisation du chlordécone a apporté son lot de révélations. Et certaines font l'effet de bombes. Aujourd'hui, il est de plus en plus évident que la dangerosité du chlordécone était connue alors même que son utilisation était autorisée
L'ancien délégué interministériel, ancien fonctionnaire de L'ex DDASS, aujourd'hui ARS en Martinique, Eric Godard a avoué devant la Commission d'enquête parlementaire, que la pollution au chlordécone de nos eaux était connue depuis longtemps. Les autorités auraient cautionné la consommation d'eau polluée en toute connaissance de cause. L’aveu d’Eric Godard a « sidéré » les membres de la commission d'enquête parlementaire qui poursuivent leurs investigations.
En Guadeloupe et en Martinique, les réactions s'organisent progressivement.
En Martinique tout d'abord, où les habitants de tout le Nord-Est de l'île où la certitude aujourd'hui d'avoir été sciemment trompés.

En Guadeloupe, c'est le  CRAN et l'association « VIVRE », déjà associées dans ce dossier, qui souhaitent aujourd'hui aller plus loin dans l'action qu'elles ont décidé de mener ensemble.
Les 2 associations envisagent de poursuivre au pénal « toutes les personnes physiques ou morales qui ont concouru la dévastation de (nos) territoires ».
Une procédure qui viendrait s’ajouter à l’action collective conjointe en cours.
Jean-Marie Flower, vice-président de l’association « Vivre ».

Jean-Marie Flower, vice-président de l’association « Vivre »

Les conclusions de la commission d’enquête parlementaire sur l’impact de l’utilisation du Chlordécone aux Antilles sont attendus Le 4 décembre.