"A 48 jours de l'élection présidentielle, avec d'autres candidats, ma campagne est suspendue aux parrainages. Je ne critique pas le principe: un filtre est nécessaire, mais je le crois aujourd'hui dépassé", écrit la candidate dans une lettre aux élus.
"Sans votre parrainage, je ne serai pas candidate"
"Votre parrainage n'est pas un soutien. Il est une part de cette confiance dans la République que vous portez toutes et tous", assure Christiane Taubira, créditée de 3% des intentions de vote environ.
"Avec d'autres, nous avons besoin de vous pour que le débat auquel notre pays a droit débute vraiment", ajoute-elle. D'autres candidats, comme l'Insoumis Jean-Luc Mélenchon, ou les candidats d'extrême droite Marine Le Pen et Eric Zemmour, sont aussi en difficulté dans le recueil des 500 parrainages nécessaires.
"Je vous renouvelle donc mon appel. Sans votre parrainage, je ne serai pas candidate", insiste Mme Taubira, qui rappelle qu'elle a "été désignée par une primaire de 400 000 votants, la plus importante - et de loin - de cette campagne présidentielle".
S'affirmant comme "la femme d'aucun parti", elle précise dans cette missive porter "des valeurs, des engagements de longue date", et affirme ne rien vouloir "céder aux discours de haine qui ont envahi l'espace public. Nous nous sommes habitués à ce qu'ils accaparent les discussions, les débats. On ne raisonne plus qu'autour d'eux".
"On nous éloigne des débats nécessaires pour l'avenir de notre pays, des véritables vulnérabilités des Françaises et des Français", dénonce la candidate.
"Ces sujets, vous les connaissez mieux que quiconque", poursuit-elle à l'adresse des élus, les décrivant comme "les élus et élues des solutions. C'est pour cela que les Françaises et les Français ont confiance en vous".