Climat social très tendu, à Saint-Martin

Echange musclé entre des militants et des gendarmers, à Saint-Martin, le 27/09/2021
Les tensions sont palpables, à Saint-Martin. La rentrée sociale ne se fait pas sans heurts. Exemple : devant le centre hospitalier "Louis Constant Fleming", où a eu lieu, hier, un accroc entre des grévistes et des gendarmes. Une militante a par ailleurs été interpelée pour entrave à la circulation.

A Saint-Martin, depuis plusieurs semaines, un climat de tension sociale gangrène la partie française de l'île.
Des agents de la collectivité territoriale, affiliés au syndicat UNI-T 978, sont en grève, depuis plus de deux mois. Ils mettent en cause la gouvernance, particulièrement la directrice générale des services, dont ils demandent le départ.
Par ailleurs, les manifestations de défiance, à l'égard du pass sanitaire et de l'obligation vaccinale, se poursuivent.

Zoom sur les tensions à l'hôpital

Des salariés de l'hôpital "Louis Constant Fleming" de Marigot, ou encore des sapeurs-pompiers protestent, contre la loi qui instaure le pass sanitaire et l'obligation vaccinale, mesures prises par le gouvernement pour lutter contre la propagation de la Covid-19.

Sur le barrage filtrant, installé devant le centre hospitalier, depuis onze jours, les esprits se sont échauffés ; cela, du fait de la présence massive des forces de l'ordre, selon les grévistes.
Une bousculade a eu lieu, avec des gendarmes. Heureusement, très vite, des militants ont calmé le jeu, pour éviter que cet échange musclé ne dégénère.

Ils ont essayé de nous pousser, de nous dégager et on a résisté, parce qu'on trouve que ce n'est pas normal, quand même, par rapport à ce qui se passe. Et on leur a dit qu'ils sont venus échauffer les manifestants (...).

Ensuite le commandant est venu nous dire qu'effectivement, si on laisse passer les urgences, ça ira.

Cédric André, membre du collectif de Saint-Martin

Et, dans le cadre de leur mobilisation, une déléguée CGTG a été interpelée, dans la matinée d'hier (lundi 27 septembre 2021), pour entrave à la circulation. Entendue à la gendarmerie, puis au tribunal, elle a fait l'objet d'un rappel à la loi. Marcelline Michaud risque une condamnation, en cas de récidive, mais elle n'entend pas baisser les bras :

On est là pour défendre notre pain et c'est notre droit de faire grève. Et nous allons faire grève et si c'est moi seule qui dois me mettre debout, dans la rue, pour faire grève, pour mon pain, je le ferai ! Je vais me mettre debout, demain, après-demain, et quelque-soit le jour, jusqu'à ce qu'on obtienne un résultat !

Marcelline Michaud, délégué CGTG


A (re)voir le reportage d'Hervé Pédurand et Ronhy Malety 

©Hervé Pédurand et Ronhy Malety - Guadeloupe La 1ère