Cochons, cabris, bœufs d'ici, tellement mieux que ceux d'ailleurs

Elevage : booster la race créole ©M-L. Plaisir et D. Quérin
C'est en tout cas la conclusion formelle d'une étude menée par l'INRAE pour déterminer la résistance des bovins, caprins et porcins face aux changements climatiques. Et visiblement, les races créoles sont plus adaptées à ces évolutions climatiques, n'en déplaisent à ceux qui préfèrent les importer d'ailleurs

Cette étude dénommée "Karibiokréyol" avait pour premier objectif la sauvegarde et le maintien des races Créole (bovine, caprine et porcine) en Guadeloupe. Elle repose sur :
- La conception et l’évaluation d’itinéraires d’élevage valorisant les ressources locales pour les races Créole.
- Des ateliers participatifs pour accompagner l’élaboration d’organisations pérennes pour la gestion et la valorisation des races Créoles, avec comme ambitions :
1- Comprendre les objectifs des éleveurs des races Créoles (bovine, caprine, porcine), ainsi que les freins et les leviers individuels et collectifs à l’utilisation et à la gestion de ces races ; 
2- Contribuer à co-concevoir des dispositifs de sauvegarde et de sélection collective adaptés à ces races, en définissant les bons compromis entre objectifs économiques et objectifs de maintien de la diversité.

Une preuve scientifiquement démontrée

Ce jeudi 11 mai 2023, l'heure était au compte rendu de l'étude. Et sa première conclusion valorise les races créoles de toutes ces espèces étudiées.

De fait, les races animales locales ont été particulièrement délaissées par les éleveurs au profit des races importées, notamment d'Europe, depuis déjà plusieurs décennies.
Avec ce programme Karibiokréyol, les scientifiques de l'INRAE, avancent un argument de poids et ils espèrent que l'étude aura avancé un argument de poids : la résistance de la race créole au réchauffement climatique est déjà une manière de mettre en oeuvre l'agriculture et l'élevage de l'avenir.

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