Colette Chicot, BôKaraïbes : des bokits à base de fruit à pain

Distinguée en 2019 par la confrérie des Toques Françaises pour son concept « BôKaraïbes », Colette Chicot a ouvert en janvier dernier, dans la zone industrielle de Jarry en Guadeloupe, un « snack créole locavore ». Son produit-phare : les bokits à base de farine de fruit à pain.
Valoriser les produits locaux de manière innovante, c’est le crédo de « BôKaraïbes », une association créée en 2016 et qui a aujourd’hui un statut d’entreprise. A sa tête : Colette Chicot. Cette Marie-Galantaise était au départ conseillère en insertion sociale et professionnelle à Pôle Emploi.
Mais sur les traces de sa mère, elle a toujours laissé libre cours à ses talents de cuisinière. Après avoir mis en avant le bébélé de son île natale, Colette Chicot a lancé les bokits à base de farine de fruit à pain, qui conviennent en particulier aux consommateurs intolérants au gluten comme elle. La jeune femme, qui fonctionne beaucoup avec des listes de diffusion sur les réseaux sociaux, recevait auparavant ses clients le vendredi, lors des « soirées bik » organisées au domicile familial à Baie-Mahault.
La farine de fruit à pain, qui absorbe moins l'huile, donne un bokit moins gras.
 

Membre gastronome des Toques Françaises

L’association des Toques Françaises, qui regroupe des chefs cuisiniers et promeut la qualité des produits du terroir, a repéré Colette Chicot lors du Salon de la gastronomie des outre-mers et de la francophonie à Paris (fondé par Babette de Rozières), et l’a intronisée le 25 mai 2019 en qualité de « membre gastronome ».
 
Encouragée par cette distinction, BôKaraïbes est passée à un stade plus professionnel, en ouvrant en janvier 2020 un snack dans la zone industrielle de Jarry. La famille et les amis sont entrés en action pour transformer un conteneur en un très bel espace de restauration : l’extérieur est bardé de bois et l’intérieur équipé entièrement en inox, en respect des normes d’hygiène. Rigueur, exigence et qualité sont d’ailleurs les maîtres mots de la maison.
Le snack a été aménagé dans un conteneur : extérieur bois ; intérieur inox.
 

« Locavore »

Installé au fond de l’impasse Gustave Eiffel, sur le parking de l’entreprise Soprochim, qui a souhaité ainsi accompagner le projet, l’établissement se définit comme un « snack créole locavore ». Chaque matin dès 6h, Colette Chicot fait le tour de ses fournisseurs, afin de s’approvisionner en produits frais, notamment pour les crudités, parfois inattendues, qui garnissent chaque bokit, en plus des spécialités-maison. Le snack est ouvert les mardi, jeudi et vendredi, avec toujours les soirées conviviales du vendredi, jour de la soupe-pays… 

« Je travaille tous les produits au naturel, pour rester locavore ».

Colette Chicot

 
 

D’autres projets

Colette Chicot a déjà en tête d’autres projets de développement pour BôKaraïbes, avec des produits testés pendant la période de confinement. Mais elle doit pour cela investir dans du matériel adapté. D’où la cagnotte en ligne lancée pour une participation au financement (pages FaceBook BôKaraïbes ou Colette Chicot). 
 
©J. Champion