Le combat des apiculteurs guadeloupéens : Une lutte contre les faux miels de Guadeloupe

L’Association des apiculteurs de Guadeloupe déplore et dénonce une concurrence déloyale. Du miel importé et simplement reconditionné dans l'Archipel est indûment estampillé "miel de Guadeloupe"
Les consommateurs sont-ils trompés lorsqu’ils achètent (en grandes surfaces) du miel tropical portant, sur le pot, une adresse locale, y compris parfois, celle d’apiculteurs de la place ?
 

Les apiculteurs demandent une catégorisation des miels locaux

Certains de ces miels, en effet, ne sont pas produits en Guadeloupe, mais importés, de Cuba essentiellement et simplement reconditionnés ici. Et les importateurs en question jouent sur cette confusion. L’association des apiculteurs de Guadeloupe déplore et dénonce cette concurrence déloyale. Elle a d’ailleurs entamé, il y a quelques années, une étude scientifique, qui permettra de caractériser les miels locaux, autrement dit de déterminer à partir de quelles fleurs ils sont produits.

Jacques Passave, le président de l’APIGUA

 

Des miels venus de Chine

L’association met en garde les consommateurs. Car, beaucoup de miels importés, et vendus généralement à bas prix sont en réalité de faux miels, produits, non pas par le butinage des abeilles, mais à partir de sirops et sucres ajoutés. La Chine, principal exportateur de miel dans le monde, est la grande spécialiste de ces "pseudo-miels".
Et le consommateur est facile à abuser, puisque la réglementation actuelle n’oblige pas à mentionner le nom précis du pays d’origine du miel. Certains miels dits tropicaux, importés de Cuba, viendraient ainsi de Chine.

Jacques Passave, le président de l’APIGUA


Selon une étude de l’Union Européenne rendue publique en 2015, un tiers des miels analysés, en Europe donc, n’étaient pas conformes. A compter du 1er septembre 2019, la législation française va obliger à indiquer, sur l’étiquetage, le ou les pays d’origine des miels, au lieu de l’indication vague actuelle "originaire" ou "non originaire CE".