Confinement : quid de la délinquance et des violences en ces temps de crise sanitaire ?

Il faut croire que les délinquants sont eux-aussi confinés. Les statistiques sont en baisse, dans ce domaine, depuis mi-mars. En revanche, la violence sévit au sein des foyers. Les autorités craignent de découvrir des situations intra-familiales dramatiques après la crise.
 

Les chiffres de la délinquance en baisse

 
  • Le constat
Un mois après le début du confinement, plusieurs jours de couvre-feu généralisé et alors que le président de la République envisage un retour à la normale progressif, à compter du 11 mai 2020, l'heure est à un premier bilan de la délinquance, en Guadeloupe. 
Une chose est sûre : les faits divers ne font plus la Une des journaux, la place étant largement occupée, actuellement, par le coronavirus Covid-19.

Sans disposer de statistiques formelles, les forces de police et de gendarmerie, ainsi que les services de justice, confirment que la délinquance a nettement reculé ces quatre dernières semaines. Vols à main armée, braquages et autres cambriolages connaissent une baisse considérable, sur tout le territoire national, notamment dans nos îles. Une réalité du terrain qui s'explique par le calme observé dans les habituels quartiers chauds de l'archipel.
Autre résultat des restrictions actuelles : la courbe de la délinquance routière est également décroissante, le trafic étant moindre en cette période.

Seul le trafic de drogue semble ne pas connaître la crise, localement. 
 
  • Une question, une réponse
La délinquance fait l'objet d'une question d’Aouatif, de Saint-Claude : "Maintenant que beaucoup de commerces sont fermés, est-ce qu'il y a plus de cambriolages ?"
Question relayée au Général Thierry RENARD, commandant de la gendarmerie de Guadeloupe et îles du Nord, qui met en garde contre les opportunistes qui iraient "visiter" les entrepôts fermés : 

Les violences intra-familiales : sujet préoccupant

 
  • Avec le confinement, les tensions, dans le couple et avec les enfants.
Avec le temps des tensions peuvent naître ou s'amplifier, au sein des foyers. Qui dit confinement dit, pour chaque famille concernée, enfermement et promiscuité ; un cocktail potentiellement explosif.
Plusieurs cas de violences intra-familiales ont été signalés ; des femmes, des hommes et même, de plus en plus fréquemment, des enfants en sont victimes.

Or, le confinement a été prolongé d'un mois.
Hormis les dizaines de signalement, comment savoir ce qui se passe derrière chaque porte close ?
Les services du Parquet se disent sur le qui-vive. Tous les dispositifs sont en place, comme le confirme Patrick DESJARDIN, procureur de la République de Pointe-à-Pitre :

Le Parquet attentif aux violences intra-familiales

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  • Une question, une réponse
C'est, cette fois-ci, Richard de Saint-François qui nous a adressé une question : "Compte tenu du confinement du fait du coronavirus, qu’en est-il des violences intra-familiales ?"
Le Général Thierry RENARD, commandant de la gendarmerie de Guadeloupe et îles du Nord, rappelle qu'il appartient à chacun d'être attentif aux situations, afin d'intervenir le cas échéant :Le général Thierry RENARD rappelle que les forces de l'ordre sont au service de la population :

En cas de problème, n’hésitez pas à contacter les services de gendarmerie, en faisant le 17. La brigade la plus proche de chez vous est apte et disponible pour vous donner tous les conseils, durant ce confinement. Nous sommes attentifs à toutes les situations.


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