C'est, ce vendredi 03 décembre 2021, le dix-neuvième jour de grève générale illimitée, à l'initiative du Collectif d'organisations en lutte contre l'obligation vaccinale et le pass sanitaire. On compte aussi des revendications plus sociétales, parmi les exigences des grévistes : elles concernent l'accès aux soins, l'emploi des jeunes, l'accès à l'eau potable, ou encore la refonte de l'éducation.
Dans ce contexte, en Grande-Terre et en Basse-Terre, les barrages se font et se défont, au gré des interventions des manifestants et des forces de sécurité.
Pour autant, la nuit dernière semble avoir été calme, dans l'archipel.
A noter, tout de même, "de nouvelles interpellations ont eu lieu, sur la voie publique, au cours de la nuit, dont trois pour suspicion de vol de carburant et un pour refus d’obtempérer", indique la préfecture.
Le point sur les barrages routiers
Comme tous les matins, dans les éditions de la matinale radio, sur Guadeloupe la 1ère, Sully Pandolf, le directeur de Route de Guadeloupe, a fait le point sur le trafic routier :
D'après les premières remontées des équipes de terrain, on aurait une situation assez favorable, pour la circulation.
Des points de blocages importants restent tout de même d'actualité.
C'est le cas à Saint-Rose. Les habitants de cette commune sont pris en étau, entre les barrages de La Boucan et celui de Sainte-Marie/La Ramée, sans compter plusieurs autres, placés entre ces deux principaux sites occupés par les barricadiers.
En revanche, les automobilistes peuvent se déplacer dans le reste de la Basse-Terre, entre le chef-lieu et Baie-Mahault, par Capesterre-Belle-Eau, mais aussi en Côte-sous-le-Vent, ainsi que sur la Route de la Traversée.
En Grande-Terre, les points de blocages de Perrin/Les Abymes et Marieulle/Morne-à-l'Eau subsistent. Un autre est signalé, sur la route départementale 104, à Moreau, dans la commune du Gosier.
Couvre-feu différencié
En Guadeloupe, le préfet a prorogé le couvre-feu, jusqu'au mardi 7 décembre prochain, de 18h à 5h.
La mesure concerne toutes les communes de la Grande-Terre et de la Basse-Terre, à l'exception d'Anse Bertrand, Saint-Claude, Trois Rivières, Vieux Fort et Vieux Habitants.
En attendant l'ouverture des négociations
Les discussions, entre les membres de l'intersyndicale et les élus de Guadeloupe, n'a pas encore permis d'aboutir à un accord de méthode, en vue des négociations futures. Un point sur lequel les parties doivent s'accorder dans les heures qui viennent.
Les représentants des grévistes ont, par ailleurs, à nouveau signifié leur exigence de mener cet échange, en présence de l'Etat.
En attendant, le Collectif d'organisations en lutte appel au renforcement de la grève.
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Deux gendarmes blessés à Saint-Martin
La tension est montée d'un cran, hier, à Saint-Martin. Des exactions ont débutées dès l'aube et ont duré jusqu'en milieu d'après-midi. Les militants exigent l'aménagement de leur espace de vie et plus d'emplois pour les jeunes, notamment.
Des tirs à balles réelles ont visé les forces de gendarmerie, dans le quartier de Sandy-Ground. Deux militaires ont été blessés, dont un par un projectile qui a traversé sa cuisse.
Le préfet a pris des mesures spécifiques, dans le quartier concerné : un couvre-feu de 21h à 5h et une interdiction de vente de produits pétroliers, qui concerne les cinq stations-service de Sandy-Ground.
Retour à l'école progressif
Entre mardi et jeudi, le nombre d'élèves présents sur les bancs des écoles, des collèges et des lycées a sensiblement augmenté. Les collectivités ont joué le jeu d'ouvrir les établissements, partout où l'impact du conflit social en cours n'empêche pas leur accès.
Mais cela est fluctuant, tant les barrages sont parfois installés par les manifestants, aussi vite qu'ils sont levés, par les forces de l'ordre.
Dans ce contexte, certains parents ont choisi de garder leurs enfants, par crainte de ne pouvoir les récupérer, à la fin de la journée de scolarité.
A Petit-Bourg, par exemple, l'heure de sortie des classes a été avancée, à 15h30, au lieu de 16h00.
Quoiqu'il en soit, tout le monde - parents d'élèves, syndicats de l'éducation, instances rectorales et élus - s'accorde à dire que la place d'un élèves est à l'école. Les principaux intéressés sont majoritairement d'accord avec cette affirmation, tant ils sont las d'être contraints de suivre leur scolarité en dents de scie, depuis près de deux ans, au fil des conflits sociaux et de la crise sanitaire.