Contestation sociale et violences/ Bilan d'une nouvelle nuit agitée

Centre de surveillance et de gestion du trafic du syndicat mixte Routes de Guadeloupe
Les forces de l'ordre sont déployées depuis tôt ce lundi matin, pour rendre la circulation aux usagers là où des barrages ont été érigés. Des affrontements ont été signalés, entre militants et gendarmes. Par ailleurs, l'annexe de la mairie de Basse-Terre a été incendiée.

Circulation une nouvelle fois difficile, en cette matinée du lundi 24 janvier 2022.
Par ailleurs, des exactions ont été perpétrées, durant la nuit.

Les axes objets de barrages

Des blocages sont en cours à Port-Louis, Sainte-Anne et Gosier (au niveau des sections Maudette et Mare-Gaillard, par exemple). Des barricades enflammées et des obstacles sur la chaussée y empêchent la circulation.
La situation reste difficile à Rivière-des-Pères, à Basse-Terre, avec notamment des jets de pierre à l’encontre des forces de l’ordre, selon la préfecture. Des interventions sont en cours, sur ces barrages, où la circulation est partielle ou empêchée.

Encore ce matin, des interventions des forces de l'ordre ont eu lieu, à la section Conodor de Sainte-Rose, sur la départementale D114 à Sainte-Anne, à Gachet/Petit Canal, ou encore à Pelletan/Port-Louis. Les nettoyages y étaient encore en cours, à 7h.
À Sainte-Rose, où des barrages ont également été érigés, y compris à La Boucan, la circulation est rétablie dans les deux sens.

Le bilan de la nuit

Dans un communiqué, la préfecture de Guadeloupe évoque des interventions des forces de gendarmerie, pour lever plusieurs barrages, à Sainte-Anne et Baillif.
"Un véhicule de la gendarmerie a été dégradé et le conducteur légèrement blessé", indique le Palais d'Orléans de Basse-Terre.

Les pompiers, quant à eux, ont dû intervenir sur des feux de barrages, sous la protection de la gendarmerie, sur la Route nationale 2 à hauteur de Conodor/Sainte-Rose, vers 5h30 et, un peu plus tôt, vers 4h40, sur le route Cheikh Anta Diop de Port-Louis, où des pneus ont été enflammés.

Incendie à Basse-Terre et vandalisme à Saint-Anne

Par ailleurs, le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS) a été appelé à intervenir, suite à un départ de feu suspecté dans l'annexe de la mairie de Basse-Terre, au Cours Nolivos, peu après 3h30.
Il y avait, en effet, deux foyers dans deux bureaux du premier étage du bâtiment, dont celui des ressources humaines, où tout a été détruit.
Les pompiers sont venus à bout des flammes à 5h40.

André Atallah, le maire de Basse-Terre, déplore de tels actes et évoque l'impact sur le moral des employés de l'hôtel de ville :

André Atallah, maire de Basse-Terre. ©Thierry Philippe - Guadeloupe La 1ère
Incendie à l'annexe de la mairie de Basse-Terre - 24/01/2022
Incendie à l'annexe de la mairie de Basse-Terre - 24/01/2022
Incendie à l'annexe de la mairie de Basse-Terre - 24/01/2022
Incendie à l'annexe de la mairie de Basse-Terre - 24/01/2022
Incendie à l'annexe de la mairie de Basse-Terre - 24/01/2022

Idem, la mairie, le restaurant scolaire et le centre administratif de Sainte-Anne ont été vandalisés, durant la nuit dernière :

Dans un communiqué, Christian Baptiste, maire de Sainte-Anne, "condamnent avec fermeté les actes de vandalisme successifs qui sont perpétrés, depuis la fin de la semaine dernière, à l’encontre des bâtiments communaux".

Le maire déplore ces actes inacceptables, qui entravent les services publics et qui génèrent des coûts pour la municipalité et, donc, par conséquent, pour les contribuables.

De plus, ces faits causent des dommages matériels et peuvent avoir également des répercussions sociales.

En outre, le maire tient surtout à rappeler que ces actes de vandalisme sont sanctionnés par la loi.

Christian Baptiste, maire de Sainte-Anne


Par ailleurs, le premier secrétaire de la fédération des socialistes Guadeloupe, Olivier Nicolas, la députée de la 4ème circonscription, Hélène Vainqueur-Christophe et les sénateurs Victoire Jasmin et Victorin Lurel, font part de leur indignation après les actes de vandalisme contre des bâtiments publics à Basse-Terre et à Sainte-Anne.

Ces dégradations de bâtiments publics, qui visent délibérément des symboles et des lieux de notre démocratie, ne sauraient intimider ceux qui, comme nous, entendent poursuivre leurs missions au service de la population.

Fédération du parti socialiste de la Guadeloupe

On ne sait pas si ces faits ont un lien avec la contestation sociale.