Le Premier ministre François Bayrou avait promis la "mobilisation d'un prêt 'catastrophe naturelle' et d’un fonds d’épargne dédié à la refondation" de l'archipel, dans son plan Mayotte Debout dévoilé le 30 décembre. On sait désormais à combien s'élève ce prêt : 600 millions d'euros.
C'est ce qu'a annoncé la Banque des Territoires dans un communiqué de presse publié le 31 décembre : "Autorisée par Eric Lombard, le ministre de l’Économie des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique, cette enveloppe, ouverte sur la ressource du Fonds d’épargne, est destinée aux opérateurs publics locaux qui porteront les projets de reconstruction des infrastructures essentielles à Mayotte, notamment dans les domaines de l’aménagement, de l’eau, de l’électricité et du logement."
Il ne s'agit pas d'un don mais bien d'un prêt garanti par l'État. Pendant cinq ans, les opérateurs qui solliciteront de l'argent sur cette enveloppe n'auront rien à rembourser durant cinq ans. Puis "les prêts seront remboursés sur l’index du Taux du livret A (TLA) + 0,6%, pendant 25 ans, précise le communiqué. Ces caractéristiques exceptionnelles sont rendues possibles grâce au soutien de l’État qui apportera une garantie spécifique."
"Ce n'est pas cela la solidarité"
Une mesure qui s'ajoute aux prêts garantis par l'État en faveur des particuliers. Sur le même modèle, elles n'auront rien à payer les cinq premières années avant de rembourser ce prêt pendant 25 ans. Cela représente "six euros par mois pour 1.000 euros empruntés", avait expliqué François Bayrou.
Une fausse aide pour les opposants au gouvernement. Invité de la matinale de franceinfo le 31 décembre dernier, Alexis Corbière, député de Seine-Saint-Denis, avait repris les chiffres de François Bayrou et fait le calcul qu'un prêt de 1.000 € remboursé sur 25 ans reviendrait à payer 1.800 € in fine. "Ce n'est pas cela la solidarité", a taclé l'ancien membre de la France insoumise.