Coronavirus : Une épreuve psychologique pour tous les confinés

Cette période peut être génératrice d’angoisse pour certains ou revêtir pour d’autres, un temps offert pour changer de rythme et de routine quotidienne. L’exercice du confinement imposé peut provoquer un stress post traumatique qu’il s’agira de traiter au terme de cette période si particulière.
Nous sommes désormais près d’un milliard d’individus à être confiné à travers le monde. Le chiffre devrait augmenter et déjà les spécialistes et autres psycho praticiens s’interrogent quant aux conséquences sur le mental et sur les comportements sociaux de ce confinement imposé.
A ce propos, des études scientifiques sur les effets psychiques de cette période sont publiées. L’une d’entre elle, est une enquête nationale réalisée en Chine pendant le confinement des populations.
La Chine qui a eu à subir la propagation du Coronavirus et qui sans attendre à imposer dans 36 provinces, une quarantaine.
Cette étude révèle que 35% des personnes interrogées ont présenté un Stress Post Traumatique
Les personnes présentant le plus haut niveau de stress sont les femmes, les individus entre 18 et 30 ans également les personnes âgées de plus de 60 ans.

Ce que révèlent ces études rendues publiques


Le stress observé dépend d’abord de la durée du confinement. Les études combinées montrent que passé 10 jours, le stress s’accroît. L’ennui est un autre facteur générateur de stress dans cette période.
L’alimentation, la consommation d’alcool peuvent aussi être modifiées pendant le confinement et de façon indirecte entraîner un changement des comportements à l’intérieur de la cellule familiale.
Si la génération de stress indu par le confinement est une réalité pour bien des individus, ces études démontrent cependant, qu’il est important de mettre en place des réseaux de soutien aux personnes et aux familles. Des permanences téléphoniques pour rassurer. Un accompagnement de
proximité pour les groupes les plus vulnérables afin de traiter et d’anticiper l’apparition de troubles psychiques qui semblent aujourd’hui inévitable.

Sur la question : 

''Ce confinement va-t-il avoir une incidence, d'une manière ou d'une autre, sur nos habitudes et notre rapport à l'autre?'' La réponse écrite de l'anthropologue guadeloupéen Raymond Otto