C'est la dernière bouffée d'air avant la plongée fatale pour les clubs de plongée de Guadeloupe. Ce confinement de la quatrième vague a littéralement vidé leurs réserves. D'autant plus que malgré les promesses, l'Etat n'a pas adapté les aides financières au désastre sanitaire continue.
Elles se sont quasiment arrêtées quand le confinement a cessé en Métropole. De 10 000 euros d'aide par exemple pour une petite entreprise de plongée par mois pour payer les charges et bien c'est tombé à 1500 euros alors que la Guadeloupe était toujours fermée au tourisme. Les clubs ont donc vidé leurs réserves financières et ont même plongé au plus profond dans les prêts aidés de la Région, garantis par l'Etat. Mais pour rembourser ces prêts, il faudra bien que l'activité reprenne normalement.
Fanny Jimenez est gérante du club Infini Plongée de Gourbeyre. Elle témoigne de ses difficultés.
Fanny Jimenez, gérante du club Infini Plongée : "Les deux mois du dernier confinement, ça a été les deux mois de trop"
Et si une cinquième vague et de nouveaux confinements se produisent, il est clair que ce sera la mort pour les clubs de plongée comme par ailleurs pour les restaurants de Guadeloupe. Les clubs fonctionnent avec le pass sanitaire et une clientèle généralement vaccinée. Les touristes qui forment l'immense part de la clientèle des clubs de Malendure, à Bouillante, par exemple, sont ou seront vaccinés et auront le pass sanitaire.
Mais l'approvisonnement en plongeurs est fragile. En cas de confinement, ce sera terminé et là, les clubs boiront la tasse. Le tourisme est la seule industrie qui peut rapidement remettre sur pied la Guadeloupe économique et sans clubs de plongée, la destination Guadeloupe perdra de son attractivité auprès de centaines de milliers de visiteurs. Un cercle infernal et une plongée dans l'inconnu.