La mobilisation n'est pas prête de faiblir. Ce samedi 18 septembre, ils étaient plusieurs centaines à faire le tour de la commune de Sainte-Anne en brandissant banderoles et discours anti-vaccin obligatoire.
Le cortège des manifestants s'est lancé un peu avant 10 heures ce matin. Et les anti-pass étaient encore fortement mobilisés répétant inlassablement le refus de se soumettre à une obligation vaccinale. Ils ont notamment revendiqué une liberté d'action et une liberté de pensée notamment du côté des soignants.
Ils exigent de la patience et du recul, et regrettent l’ambiance tendue instaurée par la loi sur l'obligation vaccinale des soignants relative à la gestion de la crise sanitaire. Une loi qui aurait dû être appliquée dès le mercredi 15 septembre.
Claudine Marathon, secrétaire générale de l'UTS-UGTG
L'application de cette loi est assouplie, en Guadeloupe, archipel qui ne peut se passer des personnels de santé, dans l'actuelle période de forte tension hospitalière, alors que la quatrième vague sévit encore. D'ailleurs, le directeur général du CHU a estimé jeudi 16 septembre être "dans l'impossibilité" d'appliquer la loi sur l'obligation vaccinale, entrée en vigueur mercredi 15 septembre, sous peine de pénaliser l'activité du CHU.
74,19% du personnel non médical n'a pas encore entamé de parcours vaccinal. "Je ne peux pas appliquer la loi, a affirmé à l'AFP Gérard Cotellon, le directeur de l'établissement hospitalier. Je prends donc sur moi cette responsabilité de faire tourner l'hôpital, malgré la loi."
Bénéficiant ainsi d'un délai, les soignants militants promettent néanmoins de rester vigilants.
Le combat n'est pas fini. Pour l'instant, ça s'est un peu calmé. Si on ne montre pas qu'on est présents, ils vont continuer à nous mettre la pression. On s'est déjà assez sacrifiés. Laissez-nous le choix de faire ce que l'on veut !
Depuis le début de la pandémie, les autorités guadeloupéennes se heurtent à une très forte opposition à la gestion de la crise sanitaire. A ce jour, 38,49% de la population est vaccinée.