Covid-19 : les différentes vagues de l'épidémie en Guadeloupe

Si le département a été plutôt épargné les premières semaines de la pandémie de Covid-19, plusieurs pics ont été observés, avant la 4e vague importante qui sévit actuellement.

Le premier cas confirmé de Covid-19 a été signalé le 29 février 2020 à Saint-Martin et Saint-Barthélemy, et le 12 mars 2020 en Guadeloupe.

15 cas recensés en mars 2020, une première vague sans grande intensité

Mi mars, à la veille du premier confinement, l'archipel compte 15 cas de coronavirus, ce qui constitue le tout premier pic indique Santé publique France.

Une diminution du nombre de cas confirmés est ensuite observée pendant plusieurs semaines consécutives, à partir du 8 avril 2020, grâce à la réduction des vols entrants et des déplacements limités de la population, la circulation du virus a été très affaiblie avec très peu de confirmation biologique et très peu de consultations cliniques en milieu libéral ou à l’hôpital.

Au 30 avril, le nombre de cas cumulés de Covid-19 sur le territoire est de 151, selon Santé publique France qui indique une faible circulation virale. 

En mai, le dépistage progresse, mais fort heureusement, peu le nombre de cas. 

Le lundi 11 mai 2020 marque la levée du confinement en France. La Guadeloupe, Saint-Martin et Saint-Barthélemy sont parmi les régions les moins impactées par l’épidémie. 
Le 28 mai, dans son bilan épidémiologie, Santé publique France relève qu'après la levée du confinement, les indicateurs de surveillance confirment la faible circulation du virus sur les 3 territoires. 

Le 4 juin 2020, les indicateurs de surveillance sont toujours à des niveaux très bas : en Guadeloupe le dernier cas autochtone a été prélevé le 4 mai et à Saint-Martin, le 25 mai. A Saint-Barthélemy, le dernier cas autochtone date du 25 mars. Dans le département, les derniers cas confirmés sont des cas importés, dépistés suite à leur arrivée sur le territoire.

2e vague : taux d'incidence et taux de positivité les plus élevés de France

Une nouvelle flambée de cas se produit en juillet, notamment avec la réouverture des frontières et le relâchement vis-à-vis des gestes barrières. Entre le 16 et le 30 juillet, 72 nouveaux cas confirmés sont enregistrés en Guadeloupe, contre 10 les deux semaines précédentes. Fin juillet et début août, les autorités sanitaires observent une diffusion de l’épidémie des plus jeunes (20-30 ans) vers les personnes les plus âgées.

Le mois d'août 2020 confirme cette augmentation des cas. Les indicateurs de suivi et de pression épidémique témoignent d’une circulation virale active. Les taux d’incidences sont désormais supérieurs au seuil d’alerte (50/100 000 habitants) en Guadeloupe.
Les taux de positivité sont également en hausse. Ce taux dépasse le seuil de vigilance en Guadeloupe (5,9%) fin août. 
Entre le 17 août et le 2 septembre 2020, 990 nouveaux cas du virus sont recensés dans l'archipel. La Guadeloupe connaît une 2e vague de Covid-19. Le pic est atteint entre le 14 et le 20 septembre. 
Durant le mois, taux de positivité et taux d'incidence sont supérieurs aux seuils d'alerte. Il s’agit des taux les plus élevés enregistrés des départements français. 

Le département voit la situation se stabiliser au mois d'octobre, puis diminuer progressivement le nombre de cas.

Début janvier 2021, malgré un recours au dépistage, le taux de positivité reste stable, soit, toujours inférieur au seuil de vigilance de 5 % observé fin novembre. Le taux d’incidence lui, reste supérieur au seuil de vigilance de 10/100 000 habitants. 

3e vague : apparition des variants

Une nouvelle augmentation se produit en février. La circulation du virus s’intensifie en Guadeloupe tandis qu’elle se maintient à des niveaux élevés à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy. Cette 3e vague voit apparaître le variant anglais qui circule activement dans l'archipel depuis début février et des cas isolés ont été identifiés à Saint-Martin et à Saint-Barthélemy en janvier.
Les variants brésilien et sud-africain font également leur entrée sur le sol guadeloupéen.

Une 4e vague, veritable tsunami

Enfin, en août 2021, la Guadeloupe fait face à une 4e vague meurtrière. Un phénomène qui prend naissance mi-juillet, et qui a atteint un niveau très élevé jamais observé jusqu’ici. Les classes d’âge des 20-29 et 30-39 ans étant particulièrement touchées. Un excès de mortalité, tous âges et toutes causes de décès, est enregistré depuis le 2 août.

En milieu hospitalier, la tension était critique avec un nombre extrêmement élevé de nouvelles hospitalisations tous services et en réanimation.

Jusqu’au 29 août, le nombre total de décès survenus en Guadeloupe est de 606.

A (re) voir les explications de Ludivine Guiolet-Oulac :