Une nouvelle organisation patronale a vu le jour, dans l’archipel : la Confédération de petites et moyennes entreprises de Guadeloupe (CPME 971). Cette entité a été créée depuis le 18 janvier dernier, mais c’est lundi 12 septembre qu’elle a été présentée à la presse.
C’en est donc fini de l’ancienne CGPME, qui a perdu son agrément national, à l’issue de querelles intestines, il y a deux ans.
Le nouveau syndicat patronal reprend le flambeau, avec un nouveau groupe de dirigeants, des chefs d’entreprises du territoire qui se sont, à leur tour, affiliés à la CPME nationale.
Leur objectif est de défendre les intérêts des très petites et des moyennes entreprises (TPE et PME) locales, tous secteurs confondus.
Les grandes orientations proposées par la CPME 971
En ces temps de crise sanitaire et économique, l’accompagnement des chefs d’entreprises de l’archipel est apparu comme une évidence, pour le groupe d’entrepreneurs qui a décidé de créer une nouvelle organisation patronale.
Les acteurs de cette organisation entendent aussi développer une vision, à l’échelle de l’ensemble des territoires ultramarins, symbolisée par la notion de « CPME Océanique ».
L’ensemble des territoires ultramarins a des problématiques spécifiques et, donc, l’idée nous est venue de nous regrouper, au sein de la CPME Océanique, pour défendre d’une seule voix les intérêts des territoires d’Outre-mer.
Jean-Christophe Bélivier président de la CPME 971.
Parmi les dossiers brulants qu’il s’agit de traiter, il y a celui du remboursement des aides financières accordées lors de la crise sanitaire.
Il faut absolument que l’on défende l’idée et convaincre les instituts bancaires de nous aider à étaler ces paiements.
Jean-Christophe Bélivier président de la CPME 971.
Et puis il y a l’inflation qui, selon Jean-Christophe Bélivier, a été jusqu’ici maitrisée ; mais ça ne devrait pas durer.
On a l’inflation la plus basse d’Europe. En partie parce qu’on stocke énormément, à cause de notre éloignement de la Métropole. On a réussi à maîtriser cette inflation. Malheureusement, une fois qu’on devra renouveler notre stock, les prix vont devoir augmenter. Si on traverse une période difficile, il faut accepter l’idée que, dans la difficulté, on est plutôt bien placés.
Jean-Christophe Bélivier président de la CPME 971.
En plus d’être à l’écoute des entreprises, Edith Evrillus, vice-présidente de la CPME 971, estime qu’il faudra aussi s’occuper des problématiques spécifiques liées aux coûts d’approches dans les îles du Sud.
La Guadeloupe a un tissu économique très important, formé de TPE en majorité et de PME. Docn, il faut prendre en compte, dans les grandes discussions, les désidératas de ces petites entreprises, notamment sur les îles du Sud, où nous sommes dans une économie de résistance. Pour vendre, on est obligés de réduire tout le temps sur nos marges bénéficiaires. Et quand le SMIC augmente, là on n’est pas contre. Il faut payer le salarié, on n’est pas contre. Mais, on ne peut pas toujours rester dans cette économie de résistance ! C’est là où la CPME va jouer son rôle, pour faire remonter toutes ces doléances et dire que, là, on ne peut pas.
Edith Evrillus, vice-présidente de la CPME 971
Une organisation qui en est à ses balbutiements
La CPME 971 est composée d’une soixantaine d’adhérents, pour le moment ; elle compte bien devenir rapidement plus représentative du tissu économique de la Guadeloupe.
Reste donc à convaincre un maximum de chefs d’entreprises de l’archipel, à la tête de TPE et de PME, de rejoindre cette entité. La CPME 971 table sur une centaine d’adhérents supplémentaires par an.
Ce qu’on a choisi comme slogan : « 1, 2, 3, j’adhère ». Un adhérent déjà membre de la CPME va convaincre deux autres chefs d’entreprise de nous rejoindre, pour nos trois missions principales : accompagner, défendre et représenter les très petites entreprises.
Jean-Christophe Bélivier président de la CPME 971.
Reste à voir si les principaux concernés entendront cet appel à l’unité, pour des actions communes au bénéfice de tous.