Des aides (tardives ?) pour les plus démunis
Plus de quatre millions de foyers de France, parmi les plus modestes et dont les difficultés financières sont agravées par la crise liée au coronavirus, se verront soutenues financièrement par le Gouvernement. Annonce faite par le Premier Ministre, Edouard PHILIPPE, ce mercredi 15 avril, à l'issue du Conseil des Ministres :
Nous devons aider les plus démunis à surmonter ce moment de crise qui fait peser sur eux des difficultés accrues. Nous verserons, le 15 mai prochain, 150 euros par ménage au RSA ou à l'Allocation de Solidarité Spécifique. S’y ajouteront 100 euros supplémentaires par enfant. pic.twitter.com/icq2ixPnzO
— Edouard Philippe (@EPhilippePM) April 15, 2020
Mais le 15 mai est bien loin, aux yeux des familles enfermées dans la précarité.
D'autant qu'en attendant, le Gouvernement n'a pas l'intention de s'immiscer dans la relation entre les bailleurs de logements d'habitation et leurs locataires.
Statu quo dans la relation propriétaire/locataire
Pour ce qui est des loyers, aucune mesure n'a été envisagée, ni allègement, ni report des loyers, pour aider les familles victimes de la crise du coronavirus ; crise responsable de la paralysie d'une partie de l'économie du pays.
- Bailleurs privés
- Bailleurs sociaux
Un bailleur social implanté en Guadeloupe l'annonce même haut et fort, dès sa page d'accueil :
A noter tout de même que les aides habituelles sont maintenues, notamment l'allocation personnalisée au logement (APL) et les autres aides sociales. Et le maintien des rémunérations étant rendu possible par l'élargissement du chômage partiel, la plupart des foyers ne devraient pas connaître de difficultés, selon l'Union Sociale pour l'habitat.Il est primordial de vous rappeler que le paiement du loyer est IMPERATIF, les suspensions de loyers évoquées par le Président de la République ne concernant que les entreprises en difficulté. Payer son loyer est possible par virement, ou chèque, c'est une obligation, mais aussi un geste citoyen fort pour permettre la continuité des services de nettoyage, de gardiennage et d'entretien des résidences notamment.
Quoiqu'il en soit, l'examen individuel des situations est toujours possible. Il peut donner lieu à un accompagnement personnalisé. A condition, pour le locataire, de se rapprocher de son bailleur.
Cliquez pour consulter les sites des bailleurs sociaux de Guadeloupe :
- La CLCV monte au créneau
Pour Camille CESAR-AUGUSTE, président l'association CLVC-971 (Consommation, logement et cadre de vie), la situation de certains salariés du privé est très difficile, n’ayant reçu, en mars dernier, qu’un quart de leur salaire. Idem, pour les chefs d’entreprise, pour qui le chômage partiel reste « flou ».
Au nom des locataires, Camille CESAR-AUGUSTE réclame "de la souplesse" aux différents bailleurs sociaux.
Il répond à Chantal HORN :
Camille César Auguste
Une question, une réponse
Le coronavirus a perturbé les plans de bon nombre de personnes.
C'est le cas de Sabrina, de Petit-Bourg (et peut-être le vôtre aussi), qui devait libérer le logement qu'elle occupe mais qui, à cause du confinement, n'a finalement pas déménagé. Est-elle en faute ? A priori, non. Le Gouvernement a prévu de reporter tout déménagement, lors de l'instauration du confinement. Encore faut-il qu'elle ait contacté son bailleur, pour se mettre en règle.
Nous avons relayé la question de Sabrina à Hilarion BEVIS-SURPRISE, coach budgétaire et secrétaire général de l'ADEIC Guadeloupe (Association d'éducation et d'information du consommateur) :
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