Crise liée au coronavirus : appel à l'aide des artisans de Saint-Martin

Coup de colère des artisans de Saint-Martin. Taxiteurs, chauffeurs de bus ou marchands ambulants ont manifesté dans les rues de l'île, vendredi matin. Ils dénoncent le rejet de leurs demandes d’aide, pour faire face à la crise de la Covid-19. Dans leur collimateur, l’Etat et la Collectivité
La crise économique engendrée par l'autre crise, sanitaire elle, celle du coronavirus, n'est pas sans conséquence pour bon nombre de professionnels. Et ce qui a été perdu, durant la période de confinement, financièrement parlant, en termes de chiffre d'affaire notamment, ne pourra pas être recouvré.

Seulement voilà, la Covid-19 n'est pas la seule plaie que les acteurs économiques de Saint-Martin ont à panser. D'où le tract distribué, ce vendredi 26 juin, dans les rues de l'île, sur lequel il est notamment écrit :

Le cyclone Irma en 2017, la grève CTOS, du PPRN et la Covid-19, ont fait paraître au grand jour nos très nombreuses difficultés et nos souffrances à nous, les taxiteurs, les petits commerçants et les très petites entreprises du BTP et de service.
Ces crises ont surtout confirmé l'incapacité collective et l'incompétence des politiques à gérer et régler les problèmes et les préoccupations auxquels les petites entreprises et une grande partie de la population sont confrontées au quotidien.


Sans ambiguïté, la collectivité et l'Etat sont pointés du doigt.
La situation actuelle, selon le collectif, est le résultat de l'évolution statutaire, suite au "OUI" du 7 décembre 2003.
Une changement de gouvernance qui ne béneficie pas à la population, selon le tract. Depuis, les impôts, les taxes, le chômage, les inégalités, l'injustice, l'échec scolaire et la corruption ont augmenté, selon l'analyse des artisans mobilisés, hier.

Autre coup de massue : après plusieurs semaines de confinement et d'arrêt d'activité, la seule proposition de la collectivité est de "reporter le paiement des taxes et des impôts".

Un dernier coup de poignard en plein coeur pour finir ! Après près de 2 mois d'attente, 69% des dossiers déposés avaient été refusés ou mis en attente. Parmi lesquels, 85% d'artisans-taxi et de TPE !!!


Les artisans se disent au bord de l'asphyxie.
A (re)voir le reportage d'Hervé PEDURAND :
©Guadeloupe La 1ère