Des familles attendaient dimanche devant les prisons espérant de nouvelles libérations, a appris l'AFP auprès de proches à la prison de Yaré III (centaine de kilomètres de Caracas), Tocoron (centre-nord) et Tocuyito (centre-nord).
Des libérations dont celles de "quelques adolescents" ont eu lieu aux premières heures de la journée dimanche, a déclaré sur les réseaux sociaux Alfredo Romero, directeur et président de l'ONG.
Samedi, le parquet avait annoncé que 225 mesures de libération avaient été "accordées et exécutées" après un réexamen des affaires liées aux manifestations ayant suivi la proclamation de la victoire de Nicolas Maduro par le Conseil national électoral - considéré aux ordres du pouvoir- alors que l'opposition crie à la fraude.
De source officielle, 2 400 personnes, dont 164 adolescents (69 restent en détention, selon le dernier bilan), ont été arrêtées dans le sillage de ces troubles qui ont fait 28 morts et près de 200 blessés, selon le procureur général Tarek William Saab.
"Nous comprenons que, pour la plupart, il n'y a pas de liberté totale (contrôle judiciaire) et que les procédures judiciaires se poursuivent", a précisé Alfredo Romero, soulignant qu'il reste "plus de 1 700 prisonniers politiques au Venezuela".
Selon des proches sous couvert de l'anonymat, une cinquantaine de libérations sont attendus à Yaré III.
Dans les prisons de haute sécurité, de Tocuyito et Tocoron (centre-nord), des gardiens ont indiqué à certains proches qu'ils n'avaient pas reçu de documents en vue de nouvelles libérations, selon des témoignages de proches.
"Samedi, ils ont dit qu'ils allaient libérer beaucoup plus de détenus aujourd'hui (dimanche) (...) entre 80 et 90 personnes de chaque prison. Mais des gardiens sont sortis et ont dit qu'ils n'ont reçu aucun papier de libération (...) ils se moquent de nous", a déclaré à l'AFP Sol Ocariz, dont le frère est détenu à Tocuyito.
Le Comité pour la liberté des prisonniers politiques, composé de proches, a également dénoncé sur X un "retard" à Tocoron, assurant que l'administration pénitentiaire avait en sa "possession les documents de levées d'écrou".