Les 17 personnes portées disparues sont "des pompiers qui se trouvaient dans la zone la plus proche de l'incendie" lorsqu'une explosion a eu lieu, a rapporté la présidence cubaine qui "a demandé l'aide et les conseils de pays amis ayant une expérience dans le secteur pétrolier".
Sur Twitter, le président Miguel Diaz-Canel a estimé que maîtriser l'incendie "pourrait prendre du temps".
Trois blessés sont dans un état critique, trois dans un état très grave et 12 personnes sont gravement atteintes, selon le journal officiel Granma.
L'incendie s'est déclaré vendredi soir lorsque la foudre a frappé l'un des réservoirs du dépôt pétrolier de la banlieue de Matanzas, ville de 140 000 habitants à 100 kilomètres à l'est de La Havane. Le feu s'est ensuite propagé à un deuxième réservoir.
Il y a eu une défaillance du système de paratonnerre qui n'a pas pu résister à la puissance de la décharge électrique
Granma
Mario Sabines Lorenzo, gouverneur de Matanzas, a indiqué qu'environ 800 personnes ont été évacuées. Selon Asbel Leal, directeur du commerce et de l'approvisionnement à l'Union cubaine du pétrole (Cupet), le premier réservoir "contenait environ 26 000 mètres cubes de brut domestique, soit environ 50% de sa capacité maximale" au moment de la catastrophe. Le deuxième réservoir contenait 52 000 mètres cubes de mazout.
Selon lui, Cuba n'avait jamais été confronté à un incendie de "l'ampleur de celui d'aujourd'hui".
Le dépôt alimente la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus grande de Cuba, mais le pompage vers la centrale ne s'est pas arrêté, a précisé Granma.
Cet incendie survient alors que l'île fait face depuis mai à des difficultés d'approvisionnement pour répondre à la demande accrue d'électricité due à la chaleur estivale.
Les autorités doivent procéder à des coupures tournantes, pouvant aller jusqu'à 12 heures par jour dans certaines régions du pays, déclenchant la colère d'habitants excédés qui ont organisé une vingtaine de manifestations.