Istanbul, officiellement appelé ainsi depuis 1930, après avoir été Byzance puis Constantinople, est à cheval sur deux continents, l’Europe et l’Asie. Bordé par la mer de Marmara et traversée par le Bosphore, Istanbul est non seulement le cœur économique, culturel et industriel de la Turquie, mais également une ville emblématique inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO.
Avec ses 15 millions d'habitants, elle fait partie des plus grandes agglomérations du monde. Et c’est dans cette ville que le Guadeloupéen Dimitri Cavaré écrit aujourd’hui une nouvelle page de sa carrière de footballeur.
Des débuts dans les Grands Fonds
Dimitri Cavaré grandit dans les Grands Fonds du Moule. Il s’initie au football à l’âge de 10 ans à l’AS Nénuphar, dans les Grands Fonds du Moule. Après un passage au Cactus de Sainte-Anne, il rejoint le Pôle Espoirs du CREPS avant d’intégrer le prestigieux CSM, club moulien au palmarès impressionnant. Ces premières années le révèlent et il est détecté par un club de l'Hexagone.
Dimitri quitte sa Guadeloupe natale pour rejoindre le RC Lens. Pendant trois ans, il affine son jeu au sein du centre de formation. Mais c’est grâce à un coup de chance qu’il signe son premier contrat professionnel. Rentré de vacances plus tôt que prévu, il est appelé pour jouer avec l’équipe première de Rennes qui avait besoin d’un joueur. Ce hasard le propulse dans le monde pro, raconte le joueur.
Il enchaîne alors les expériences : le Stade Rennais, le Barnsley FC en deuxième division anglaise, puis le FC Sion en Suisse. Une blessure au tibia en Suisse ralentit sa progression et éloigne temporairement les offres de clubs intéressés. De retour en Guadeloupe pendant quelques mois, Dimitri garde la forme en s’entraînant avec l’AS Nénuphar et le CSM.
Nouvelle opportunité et nouvelle vie en Turquie
En septembre 2023, Ümraniyespor, un club turc, le contacte. "J’ai vu qu’ils étaient derniers du classement avec seulement deux points", dit-il en riant. "Mais je n’avais pas de club et j’ai décidé de tenter l’aventure. Finalement, j’ai été agréablement surpris par la ville et le club. Jusqu’à présent, tout se passe bien".
Ümraniyespor progresse et Dimitri s’intègre parfaitement. Les supporters ne sont pas nombreux, mais leur ferveur donne l’impression qu’ils sont 15 000 dans les gradins ! dit-il avec entrain. Sur le plan personnel, son adaptation est facilitée par la présence d’un traducteur et sa maîtrise de l’anglais. "Les gens ici sont très chaleureux, très gentils".
Istanbul, véritable coup de cœur
Installé à Ümraniye, sur le continent asiatique, Dimitri profite de la richesse d’Istanbul. "C’est tellement grand, il y a toujours quelque chose à faire : des marchés, des monuments, un million de restaurants. Cela change de ma petite Guadeloupe", confie-t-il. Il admet apprécier la nourriture locale, bien qu’elle diffère de celle de son île natale. "Je ne connaissais pas ce pays que je commence à découvrir. Je conseille à tout le monde de venir visiter Istanbul".
Récemment devenu papa, Dimitri jongle entre sa carrière de footballeur et ses nouvelles responsabilités familiales. Cette étape heureuse l’a temporairement éloigné de la sélection de la Guadeloupe, mais il espère bientôt pouvoir reporter fièrement les couleurs de son île.