D'ici et ailleurs : la vie de Yannick Naïnan, de Saint-François à Doha, en passant par le Tchad et l'Angola

Située sur le golfe Persique, Doha est la plus grande ville du Qatar, abritant, avec sa proche banlieue, près de 800 000 habitants, soit plus de 80 % de la population du pays.  Centre économique et siège du gouvernement dirigé par le cheikh Tamim ben Hamad Al Thani, Doha reflète la puissance énergétique du Qatar.

Le pays est le cinquième producteur de gaz naturel du monde après la Russie, les États-Unis, le Canada et l'Iran. Il est également le premier exportateur de gaz naturel liquéfié. Pour autant, le Qatar n'est classé qu'au 50ème rang des puissances économiques mondiales.

C’est dans cette ville dynamique que Yannick Naïnan, ingénieur originaire de Saint-François vit depuis trois ans avec sa famille.

La Guadeloupe, puis la France et le Tchad... 

Yannick a passé son enfance et toute sa scolarité en Guadeloupe. Après avoir obtenu son baccalauréat au lycée de Sainte-Anne, il poursuit ses études avec un BTS à Baie-Mahault. Comme beaucoup de jeunes Guadeloupéens, il s'envole ensuite pour la France, pour la poursuite de ses études.
Il s’installe à Marseille où il décroche une licence et un master professionnel, avant de finaliser sa formation à Paris avec un master spécialisé en management de la maintenance.

Yannick commence sa carrière dans une usine pétrochimique à Pau, dans le sud de la France, avec l'ambition de rester dans ce secteur et de travailler sur les plateformes pétrolières.

Après avoir acquis de l’expérience en France, Yannick décide de tenter sa chance à l’international, tout simplement en envoyant un CV. Il est recruté pour une mission en rotation au Tchad. Il passe ainsi quatre semaines sur le terrain, suivies de "quatre semaines à la maison".

En 2015, il s’envole pour l’Angola, l'un des plus gros producteurs de pétrole sur le continent africain, où il travaille pendant cinq ans sur une plateforme en mer, produisant 200 000 barils de pétrole par jour.

Toujours en quête de nouveaux challenges, Yannick postule en 2019 pour un poste à Abu Dhabi. Sa femme, également désireuse de voir le monde, accepte ce changement, et en deux mois, ils s’installent dans la capitale des Émirats arabes unis.

Avec la pandémie de Covid-19, Yannick et sa famille prennent la décision de continuer à explorer le monde. Ils s’installent à Doha en 2021. Un nouveau poste qui éloigne l'ingénieur en maintenance des plateformes, qu’il visite encore occasionnellement. Il travaille désormais dans les bureaux.
"J'ai deux axes principaux. Je fais tout ce qui est planification d'activité de maintenance. Et j'ai un autre volet sur la partie ingénierie où l'on fait les études de maintenance à court, moyen terme pour l'optimisation des maintenances, l'efficacité et le rendement des machines. Le but étant toujours de produire au maximum" explique-t-il. 

Pour Yannick, Doha représente un véritable "carrefour des cultures". "Nous sommes dans un hub entre l'Europe et l'Asie. On travaille avec des dizaines de nationalités, donc des dizaines de cultures différentes. C'est vraiment enrichissant" raconte-t-il.

Il apprécie également le mode de vie local, qui lui rappelle certaines traditions bien de chez lui. "On part à la plage, on fait le barbecue avec les amis, la musique, l'apéro. Je me suis revu à Pâques, sur les plages de Grande-Terre".

Yannick reste profondément attaché à la Guadeloupe où sa famille vit toujours, à Saint-François.

Le lien restera toujours très fort. La musique. Aux quatre coins du monde, j'écoute de la musique caribéenne, du zouk, de la dance hall, des artistes guadeloupéens... Je les emmène avec moi partout. On peut être à 15 heures d'avion de la Guadeloupe, elle sera toujours un peu avec nous.

Yannick Naïnan