Les échouements actuels de sargasses sont alimentés par des radeaux observés au Sud de la Grande-Terre et à l'Est de la Basse-Terre. Ce sont les côtes au flux d'Est-Sud-Est qui sont concernés. Autrement dit : le Sud Grande-Terre et la côte au vent de la Basse-Terre.
A court terme, les nombreux filaments observés au Nord de la Désirade et à l'Est de la Grande-Terre vont continuer d'impacter les littoraux exposés. Les îles du sud, Marie-Galante ou les Saintes, essuient, quant à elles, des arrivées en provenance de l'Ouest de la Guadeloupe et des canaux des Saintes et de la Dominique. La grande galette et la Désirade devraient également subir des échouements en provenance de l'Est et du Sud-est de Marie-Galante et le long de la côte Est de la Dominique.
A moyen-terme, jusqu'à la fin du mois d'août, ce sont des radeaux détectés au niveau de la Barbade qui devraient nous intéresser. Selon les observations, il ne faut pas s'attendre à une baisse de la fréquence des arrivages pour la période. En revanche, on estime que les quantités devraient être moins importantes que durant le début du mois d'août. Reste que les zones de concentration sont déjà saturées faute de ramassage. Les cumuls vont donc encore croître avec toutes les conséquences que l'on connaît.
Les taux mesurés de Sulfure d’hydrogène (h2s) et en Ammoniac (NH3) par Gwad'Air en août, sur ce type de site comme celui de Durivage à Sainte-Anne, à Sarcelle ou encore le Port de Petit-Bourg sans oublier Capesterre de Marie-Galante, tous ces sites font l'objet de recommandations sanitaires depuis déjà plusieurs semaines.
Un « service public anti sargasse » à venir
Début août, le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin, annonçait la mise en place, à la mi-octobre, d’un « opérateur commun » dans chacun des territoires impactés par les algues brunes (Guadeloupe, Martinique, Saint-Martin et Saint-Barth).
Un « service public anti sargasse » qui devrait améliorer la coordination et le financement des opérations de ramassage qui plombent les budgets des communes.
En attendant, le ministre des Outre mer, Jean-François Carenco, a précisé que la part du « co-financement de l’état » pour ces opérations de collecte, passera de 50 à 80% ; laissant « 20 % à charge » aux collectivités locales.
Un moindre mal tant les semaines passées et celles avenir nous promettent des arrivées régulières et parfois massives d’algues brunes.