De plus en plus d'individus cèdent à la violence, le résultat est un week-end sanglant en Guadeloupe

Des jeunes, en particulier, parfois armés, laissent de plus en plus s’exprimer leur violence en Guadeloupe.
Manifestations solidaires, sportives, ou commerciales... il semble que tous les chemins mènent à la violence, en Guadeloupe, ces derniers temps. Des jeunes, en particulier, parfois armés, laissent s’exprimer leurs mauvais penchants, avec des conséquences dramatiques. Durant cette fin de semaine, trois faits sanglants ont eu lieu dans l’archipel ; un autre est à déplorer à Saint-Martin. Les blessés se comptent par dizaines.

L’approche des fêtes de fin d’année n’apporte malheureusement pas la paix et l’amour de son prochain, en Guadeloupe. Plusieurs faits divers violents et sanglants se sont déroulés ces dernières heures, localement.

  • Rixe entre jeunes et braquage à Sainte-Rose

Hier soir (samedi 30 novembre 2024), des affrontements ont éclaté entre bandes de jeunes, à Sainte-Rose. Dans la même commune, un braquage à main armé a été perpétré vers 21h00. Des faits qui ont semé la panique, en marge de la Colour Run, une manifestation à l’initiative du Centre communal d’action sociale, dans le cadre du Téléthon. L’évènement a dû être interrompu, au grand dam des participants venus faire preuve de solidarité et passer un bon moment.

  • Du foot à la violence à Gourbeyre

Toujours samedi, en fin d’après-midi, après un match de football de U17 régionale 2, entre l’entente CSC/CAM et le Cygne Noir, des faits inqualifiables ont eu lieu.
Arrivés au parking du stade, des jeunes se sont violemment affrontés... mais sans ballon, cette fois. Le bilan fait état de quelques blessés légers ; une personne a plus gravement été atteinte, par une arme blanche.

Lorsque les enfants jouent au football, il y a toujours des accrochages, mais non violents. Mais là, un joueur du Cygne Noir a appelé ses camarades à la rescousse, en leur disant qu’il a des problèmes avec des joueurs de l’entente. Quand ceux-là sont montés dans le bus, ils ont vu débarquer sur eux des jeunes. La chauffeure a fermé le bus, pour que les autres ne puissent pas y rentrer. Mais il y avait des joueurs qui étaient toujours à l’extérieur du bus. Ils ont été tenus, roués de coups et piqués. Quand les dirigeants sont venus, le mal était déjà fait.

Yanis Bazir, l’entraîneur de l’entente CSC/CAM

La Ligue Guadeloupéenne de Football exprime son profond soutien aux victimes de ce "grave incident" et condamne de tels débordements. Son président, Jean Dartron rappelle, dans un communiqué daté de ce dimanche 1er décembre, que "le football doit être un vecteur d’éducation, de respect et d’unité, et nous devons collectivement veiller à transmettre ces valeurs, particulièrement auprès des jeunes générations".

 

  • Coups de feu dans la nuit à Basse-Terre ; une fête des commerçants tourne court

La veille, dans la nuit de vendredi à samedi, une fusillade a éclaté à Basse-Terre, à l’issue de la 10ème édition de la Nuit du Shopping, organisée dans le chef-lieu par le club d’entrepreneurs K’art Baudot. Des individus, à bord de trois véhicules, ont fait feu à plusieurs reprises sur un groupe de personnes, en bas de la rue Maurice Marie-Claire.
Plusieurs personnes ont été blessées dans la bousculade que les tirs de gros calibre ont provoquée. Deux ont été touchées par les balles, l’une au visage et, l’autre, à l’abdomen ; leur pronostic vital ne serait pas engagé.
Les malfaiteurs ont agi après le départ des forces de sécurité, mobilisées pour sécuriser l’évènement.

  • Deux mineurs blessés par balle à Saint-Martin

Et pour rappel, à Saint-Martin aussi des faits sordides ont été à déplorer : la nuit dernière, deux mineurs de 14 et 16 ans ont reçu des impacts de balles, dans le quartier de Sandy Ground. Le plus jeune a été grièvement blessé dans le bas du ventre. L’autre a été plus légèrement atteint, à la main.