Le nom vient du latin et fait d'abord penser à cet habitacle réservé aux pigeons et aux colombes chez ceux qui les élèvent. Mais justement parce que ces premiers columbariums étaient des niches où les volatiles venaient nicher, les Romains avaient aussi pris l'habitude d'appeler columbarium, les niches où l'on entreposait les urnes funéraires.
Avec le temps et les concepts religieux, l'inhumation mortuaire s'est imposée un peu partout en occident, conduisant même à l'oubli de la crémation.
Pourtant, les cimetières n'étant pas toujours extensibles et les mœurs sociétales et religieuses évoluant, le verrou des tabous a fini par sauter. Même en Outre-mer où les "mes é labitid" sont profondément ancrées.
Du crématorium au columbarium
Non sans mal, la crémation est devenue une option possible. Et les cimetières ont dû progressivement s'adapter pour recevoir les urnes funéraires. C'est tout naturellement que l'ancien mot latin qui désignait ces lieux s'est imposé. Et les columbariums se sont fait une place dans les mœurs et dans les cimetières.
En Guadeloupe, des espaces ouverts ou fermés leur sont désormais réservés et désormais, c'est un choix personnel que chaque individu fait et indique à sa famille avant son décès.
Pour la petite histoire, columbarium est un mot singulier qui supporte un "s" au pluriel mais qui pourrait aussi devenir columbaria au pluriel, la forme neutre du pluriel latin. Et comme ils pourraient devenir nombreux dans les cimetières, il faut probablement déjà penser à les mettre au pluriel.