Décès de Moreen, 11 ans : décision mise en délibéré suite au procès en appel du chauffard

Patio de la coup d'appel de Basse-Terre, tribunal où s'est tenu le procès de l'homme qui a renversé Moreen, puis pris la fuite - 27/02/2024.
On saura le 16 avril prochain si le conducteur qui a renversé Moreen en août 2021, aux Abymes, sera plus sévèrement puni qu’en première instance. Poursuivi pour "homicide involontaire aggravé", il avait alors écopé de 4 ans de prison, dont 2 assortis d’un sursis probatoire. Une année de plus derrière les barreaux a été requise, lors de son procès en appel, ce mardi, à Basse-Terre. Sa passagère avant risque la même sentence qu’en octobre dernier : un an de prison avec sursis, pour "non-assistance à personne en danger".

Le procès en appel d’Ismaël A. s’est tenu ce mardi 27 février 2024, à Basse-Terre. La décision le concernant a été mise en délibéré au 16 avril prochain.

Ce monsieur est le chauffard responsable de la mort de la petite Moreen, 11 ans, percutée sur un passage piéton aux Abymes, le 13 août 2021, vers 20h00. L’enfant avait succombé à ses blessures sept jours après l’accident. Le conducteur de la voiture de location impliquée roulait vite et ne s’est pas arrêté. Il a même fait réparer le véhicule avant de le rendre.

Poursuivi pour "homicide involontaire aggravé", il est repassé devant la justice, suite à un appel interjeté par la procureure de la République de Pointe-à-Pitre et par les parents de la fillette. Ces derniers étaient présents dans la salle d’audience et se sont exprimé, aujourd’hui, face au jeune homme au casier judiciaire vierge (jusqu'ici), mais qui a laissé la petite agoniser sur la chaussée, dans la nuit.

Le ministère public a requis à son encontre 4 ans de prison, dont un an avec sursis ; soit un an de sursis de moins que sa condamnation en première instance.

Dès la première instance, on a très vite compris que l’attitude de mon client, qui avait commis l’accident, était l’élément clé, vraiment (...). On ne comprend pas très bien comment il a pu attendre plusieurs jours avant que son nom n’apparaisse dans le dossier. Ça, c’est une énigme et je pense que, toute sa vie, il devra répondre à ça.

Maître Ezolété Kouassigan, avocat du mis en cause

Maître Ezolété Kouassigan, avocat du mis en cause ©Thierry Philippe - Guadeloupe La 1ère

Le procès du jour était aussi celui de la passagère avant de la voiture, Lyanna M. Celle-ci a écopé d’un an de sursis, pour "non-assistance à personne en danger" le 31 octobre 2023. La même peine a été requise la concernant, en appel.

L’accident, ça bousille une vie, ça bousille une famille et ça la bousille d’autant plus qu’on est face à un comportement totalement irresponsable ; on a rajouté de l’horreur à la douleur (...). Au-delà de cette affaire, c’est le regard que porte notre société à la délinquance routière, qui est jugé aujourd’hui.

Maître Vincent Julé-Parade, avocat de la famille de Moreen

Maître Vincent Julé-Parade, avocat de la famille de Moreen ©Thierry Philippe - Guadeloupe La 1ère

Echange entre la maman de Moreen et son avocat, après l'audience, à la cour d'appel de Basse-Terre - 27/02/2024.

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