Le département est capable de donner des collèges aux normes aux chefs d’établissement en vue d’une prochaine réouverture

Après avoir voté contre, les conseillers départementaux ont voté pour une réouverture des collèges à partir du 18 mai, à la demande de certains chefs d'établissement. Une réouverture pas forcément le 18 mai, en effectifs réduits et uniquement le matin.
Josette Borel Lincertin estime que le département est capable de donner des collèges aux normes aux chefs d’établissement en vue d’une prochaine réouverture.
 

Des réticences exprimées lors de la CTAP

Lors de la Conférence territoriale de l'action publique consacrée à la réouverture des écoles publiques du lundi 4 mai et ouverte aux maires, aux syndicats d'enseignants et aux représentants des parents d'élèves, elle avait exprimé ses incertitudes et ses hésitations.

Partagée entre son "âme d'enseignante" qui  lui souffle à l'oreille le "besoin d'école", d'un côté et de l'autre, les contradictions à "encourager le télétravail, même après le 11 mai, chaque fois que cela est possible, tout en rouvrant les salles de classe", ou "lorsque l’on n’envisage pas de rouvrir tout de suite les plages pour de l’activité physique ou de la promenade de peur de créer des « pôles de regroupement », tout en acceptant l’idée de faire de chaque école, dès mardi prochain, un pôle de regroupement quotidien en y accueillant de nouveau des élèves," avait-elle déclaré le 4 mai.

Mais  "difficile ne veut pas forcément dire impossible" avait-elle ajouté. Alors quels élèments l'ont fait basculer?
 

L'obligation de mettre à disposition les établissements

Depuis cette CTAP du 4 mai, le recteur et certains principaux se sont manifestés auprès du Conseil départemental "pour exprimer leur volonté de permettre l’accueil des élèves dans leurs établissements."

Des chefs d’établissement qui appellent le Département "sur ses missions et ses compétences obligatoires" : mettre à leur disposition les établissements dont il est propriétaire, mais dont les principaux ont la responsabilité.

Ces chefs d'établissement disent être "en mesure de mettre en oeuvre leur part du protocole sanitaire du Gouvernement, et demandent au Conseil départemental s'il est en mesure de faire la sienne.

Josette Borel Lincertin ajoute ne pas avoir trouver dans les textes de base légale pour, à l'instar des maires, décider de la non réouverture des collèges.

 

Des accueils en effectifs réduits, uniquement le matin.

Les chefs d'établissement qui ont demandé la réouverture des collèges font savoir que sur la base du volontariat des parents, ils peuvent accueillir les élèves en effectifs réduits, moins de 50% des effectifs.

Leurs équipes pédagogiques peuvent assurer des enseignements le matin en présentiel, et l’après-midi en enseignement à distance.

L'ouverture des collèges uniquement le matin diminuerait en effet les contraintes posées par la nécessité des désinfections régulières par les agents, notamment avant et après la restauration scolaire et avant l'ouverture des portes des collèges, le matin.


Une réouverture pas forcément le 18 mai.

Les chefs d'établissement ajoutent qu'ils peuvent être prêts "pas forcément le 18 mai comme le demande le Gouvernement, mais dès que les conditions serons réunies".
 

Une faible circulation du virus

La présidente du Conseil départemental fait enfin le constat "que les presque deux mois de confinement, combinés à la quasi-fermeture de nos liaisons aériennes, a conduit la Guadeloupe à contenir la circulation du virus qui est aujourd’hui faible."

Après s'être prononcés contre, les conseillers départementaux ont cette fois voté pour la réouverture des collèges.
Ecoutez les explications de Josette Borel Lincertin, présidente du Conseil départemental. Elle répond à Ludivine Guiolet-Oulac.
Claudine Bajazet, conseillère départementale et également maire de Sainte-Rose s'est abstenue. Elle s'en explique.

Néanmoins, dans un tweet, Josette Borel Lincertin affirme :

Il reviendra aux principaux de décider si leur établissement pourra accueillir en sécurité des élèves.

Reportage Ludivine Guiolet-Oulac