Dépistage du cancer du col de l'utérus : une campagne pour sensibiliser toutes les femmes

On ne le dit probablement pas assez mais 90% des cancers du col de l’utérus peuvent être évités. Pourtant le cancer du col de l’utérus a fait 28 victimes en Guadeloupe. Une nouvelle campagne du CRCDC rappele aux femmes l'enjeu vital du dépistage.

Pour les mèdecins, il est important de le dire et de le répéter : Les meilleures armes contre le cancer de l'utérus sont et restent la prévention et le dépistage. Le dépistage permet en effet de détecter des lésions précancéreuses et cancéreuses et de mieux soigner, voire prévenir l'apparition du cancer du col de l'utérus. 

Dr. Sylvère Marie, Gynécologue

Or, on considère qu'en France ce sont  40 à 45 % des femmes qui continuent à ne pas se faire dépister. Les campagnes de prévention visent donc à sensibiliser les femmes de 25 à 65 ans. Le danger principal réside d'ailleurs dans le papillona virus qui est à l'origine des cancers du col de l'utérus.

La campagne du CRCDC a donc pour but d'insister pour que l'objectif du dépistage soit compris par tous et surtout par toutes et que chacune en mesure l'importance. En la matière, le rôle des laboratoires d'anatomopathologie, qui consiste à examiner les organes, les tissus ou les cellules pour repérer et analyser des anomalies liées à cette maladie, est essentiel.

Dr. Stéphanie Gaumond, médecin anatomopathologiste

Et si le résultat de la patiente est positif, tout un processus se met alors en place.

Dr. Sylvère Marie, gynécologue

 

De fait,  la vaccination constitue un moyen complémentaire d'agir face au cancer du col de l'utérus mais elle ne se substitue en rien au dépistage par frottis.

Et Sylvère Marie ne manque pas de dire en soupirant :

Depuis le 18 janvier, le Centre Régional de Coordination du Dépistage des Cancers (CRCDC 971) a lancé une campagne du dépistage organisé du cancer du col de l’utérus (DOCCU). Une campagne durant laquelle les femmes de 25 à 65 ans sans examen de dépistage depuis 3 ans recevront une invitation pour l'effectuer.

Les spécialistes le disent : la première injection contre le papillona virus est recommandée chez les jeunes filles dès l'âge de 11 ans et jusqu'à 14 ans, ou en rattrapage jusqu'à 19 ans révolus.

La Sécurité sociale pour sa part ne manque pas de rappeler que : 

"Le dépistage du cancer du col de l'utérus est proposé dans les conditions suivantes pour toutes les femmes âgées de 25 à 65 ans (ou de 20 à 65 ans dans les départements d’outre-mer), sauf indication contraire du médecin.

Il est réalisé grâce à un frottis du col de l'utérus qui recherche, selon l'âge de la personne :

la présence de cellules du col anormales au niveau du col de l’utérus, pour les jeunes femmes âgées de 25 à 29 ans,

la présence du virus HPV entre 30 et 65 ans.

Pour en savoir plus, lire l'article : "Les modalités du dépistage du cancer du col de l'utérus"