Plusieurs kilomètres de terres en friche sur tout le département constituent les périmètres de protection de zones de captage d'eau. Sur ces terres, les cultures sont interdites. D'où cette indemnisation prévue pour les agriculteurs et exploitants de ces sols.
Selon le ministère des Solidarités et de la Santé, les périmètres de protection, définis dans le code de la santé publique (art. L.1321-2 et R. 1321-13 du CSP), s’affirment comme l’outil privilégié pour assurer la protection de la ressource en eau, vis-à-vis des pollutions de nature à rendre l’eau impropre à la consommation (principalement ponctuelles et accidentelles). Il s’agit d’une protection de l’environnement proche du captage permettant notamment d’assurer la sécurité sanitaire de l’eau et, en cas de pollution accidentelle, de disposer du temps nécessaire pour éviter l’exposition de la population à divers polluants.
Pourtant, depuis plusieurs années, l'indemnisation se fait attendre, comme le regrette Albert Dorville, président du groupement foncier agricole Sud Basse-Terre. S'il a perçu 10 313,83 euros en fin d'année 2020, reste plus de 227 000 euros à payer aux propriétaires terriens. Un montant que le syndicat intercommunal d'alimentation en eau et d'assainissement de la Guadeloupe s'est engagé à payer, selon un moratoire de 24 ans, avec des mensualités de plus de 9 800 euros.
Mais, depuis la signature de ce document, Albert Dorville affirme être sans nouvelles de Ferdy Louisy, président du SIAEAG.
Pour ce dernier, les choses sont claires. Le SIAEAG s'acquittera de sa dette "quand la trésorerie le permettra".
En septembre prochain, le syndicat mixte ouvert pourrait bien hériter de cette dette.
A (re) voir le reportage de Marie-Lyne Plaisir et Daniel Quérin :