Des armes et plus de 2 000 munitions volées dans les locaux de la Douane

Les faits sont graves et mobilisent le Parquet, les forces de polices et l’Etat. Des armes de guerre, des pistolets mitrailleurs et plus de 2 000 munitions ont été dérobés dans les locaux des gardes côtes dans la nuit de vendredi à samedi.

C'est dans une ambiance déjà tendue, dans le département, que des armes de guerre ont été dérobées dans la nuit de vendredi à samedi (19 au 20 novembre).

Un incendie et un vol

Vendredi, peu après 22 heures, un tweet de Clémence Apetogor, journaliste, est le premier à faire mention d'un incendie à la station des gardes-côtes de la Douane, située à Carénage, à Pointe-à-Pitre. La photo qui accompagne le message montre un véhicule de l'administration douanière en feu.

En réalité, l'affaire est beaucoup plus sérieuse... Les incendiaires ont également pénétré dans les locaux avec un but très précis, récupérer les armes et les munitions des gabelous (douaniers). Du matériel stocké dans deux coffres distincts, comme le prévoit la réglementation.

Selon des sources concordantes, l'opération se serait déroulée en deux phases, un premier coffre-fort contenant environ 2 000 munitions de 9 mm et de calibre 12, a d'abord été forcé, puis laissé sur place.
Le second, lui, a été emporté, malgré son poids conséquent. A l'intérieur, un fusil à pompe Remington de calibre 12, un pistolet automatique 9 mm et 5 pistolets mitrailleurs semi-automatiques, eux aussi de calibre 9 mm. 

Et pour faire bonne mesure, les incendiaires seraient également montés à bord de "Kaladja", la vedette de la Douane, qui était amarrée à quai, et dans laquelle ils se seraient emparés de systèmes de vision. 

Une enquête prioritaire

L'affaire, dans un premier temps, n’a pas été ébruitée par les autorités. Ce matin, la direction interrégionale des garde-côtes Antilles Guyane, basée à Fort de France s’est simplement contenté d’un "sans commentaire".

Le procureur de la République de Pointe-à-Pitre n’a pas été beaucoup plus prolixe, Patrick Desjardins a simplement confirmé l’ouverture d’une enquête en flagrance confiée à la section de recherches de la gendarmerie. Une enquête désormais hautement prioritaire.