Les plateaux calcaires de l'Archipel guadeloupéen sont les endroits de prédilection de cet animal.
L'île de Marie-Galante est, en elle-même, un plateau calcaire. Elle est donc un lieu de prédilection pour les "soudas" qu’elle attire en nombre, jusqu'à des dizaines de milliers.
Et c'est bien ce qui s'est passé lorsque le jeune Jordy est allée se promener le long d'une côte de l'île et s'est trouvé face à un sol mouvant de soudas. Il était quasi impossible de marcher sur les récifs ce jour-là.
Jordy, 11 ans, accompagnée de sa maman, Gladys et de son compagnon José, a sorti son téléphone et immortalisé la scène.
Ils ont raconté cette aventure à Stéphanie Sérac
Pour ceux qui ne connaissent pas, ou pas bien le Bernard-l'hermite, appelé en Guadeloupe "le souda" :
Bernard-l’hermite que l’on écrit aussi Bernard-l’ermite est un terme qui désigne diverses espèces de crustacés que l’on appelle aussi les pagures. Ces animaux portent bien mal leur nom car ils sont loin de vivre en… ermites. Ils adorent au contraire la vie en communauté même s’ils sont assez discrets, et les Bernard-l’ermite peuvent parfois se regrouper à plusieurs centaines d’individus.
Les Bernard-l’ermite ou Pagures, ou, en Guadeloupe, les soudas sont des crustacés décapodes (dix pieds) qui appartiennent à la super-famille (biologie) des Paguroidea. Celle-ci intègre également certaines espèces de crabes tels que Brigus latro dont le nom vernaculaire est Crabe de cocotier.
Sur le plan morphologique, un Bernard-l’ermite présente quelques similitudes avec les crabes, à savoir cinq paires de pattes et une pince sur chacune des deux premières pattes. En revanche, si les crabes possèdent généralement une carapace, il n’en est rien des Pagures. C’est la raison pour laquelle Bernard-l’ermite et crabes sont classés dans des infra-ordres bien différents, à savoir :
- L’infra-ordre des Anomura pour les Pagures dont l’abdomen est « hors norme »,
- L’infra-ordre Brachyura pour les « vrais » Crabes.
Le nom scientifique de l'espèce que l'on trouve dans la région Caraïbe est Coenobita clypeatus.
Il vit sur les côtes sableuses, à proximité des mers ou des océans, et peut même être observé à une altitude d’environ 300 mètres, dans des forêts, mais toujours dans un environnement humide car il doit mouiller régulièrement ses branchies et se baigner dans de petits trous d’eau ou dans des flaques.
Omnivore, il ne peine pas à trouver de la nourriture puisqu’il mange tout ce qu’il trouve : cadavres d’animaux terrestres ou de poissons, excréments, fruits tombés au sol, c’est-à-dire tout type de débris d’origine naturelle. C’est ce que l’on appelle un détritivore.
Documentation : le Monde des Animaux