Des coupures d'électricité tournantes à Saint-Barthélemy, après un incendie de la centrale EDF

centrale thermique de Saint Barthélemy
Saint-Barthélemy, rencontre de fortes perturbations de son approvisionnement en électricité depuis un incendie lundi au sein de sa centrale électrique, selon la préfecture et la collectivité d'outre-mer.

Un incendie s'est déclaré lundi matin (10 juillet) dans un local de distribution de la centrale EDF, non loin du chef-lieu Gustavia, selon les sapeurs-pompiers qui sont parvenus à maîtriser le sinistre au bout de deux heures.
Le déclenchement du feu a entraîné un black-out de près d'une heure et demie sur toute l'île.

Si la direction d'EDF Archipel Guadeloupe ne s'est pas exprimée depuis l'incident, la préfecture de Saint-Barthélemy et de Saint-Martin ainsi que la collectivité ont précisé lundi soir dans un communiqué commun qu'en raison de l'incendie, "la production d'électricité à Saint-Barthélemy est faible et se situe à 10 MW, deux fois moins que les besoins quotidiens, qui culminent à environ 22 MW".
"EDF approvisionne prioritairement les sites sensibles" que sont l'hôpital et l'Ehpad (établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes) ainsi que les réseaux de télécommunications, expliquent la préfecture et la collectivité.

Une des conséquences directes du black-out a été l'arrêt complet de l'usine de dessalement et de production d'eau potable de l'île, la Sidem, située à proximité de la centrale EDF. L'usine fait partie des "sites sensibles" qui ont été immédiatement réalimentés en électricité.

Pour le reste de l'île, un système d'approvisionnement en alternance a été instauré par EDF.
"La puissance limitée actuellement disponible empêche de desservir en même temps tous les circuits de départ", expliquent la préfecture et la collectivité. Un dispositif de délestage tournant assure ainsi, depuis lundi soir, deux heures d'alimentation en électricité suivies de quatre heures de coupure dans les différentes zones de Saint-Barthélemy.

La population a été invitée à limiter au "strict nécessaire" sa consommation en électricité.
Pour l'heure, aucune information officielle ne permet de savoir combien de temps cette situation pourrait durer.