Des discussions pour trouver des solutions contre la violence en Guadeloupe entre Guy Losbar et le ministre des Outre-mer

Le président du Conseil départemental s'est entretenu avec le ministre en charge des Outre-mer, ce mardi 2 mai. Une rencontre en vue du prochain Comité Interministériel des Outre-Mer (CIOM), prévu début juin. Il a également été question de trouver des solutions à la violence qui gangrène la société guadeloupéenne.

Un jeune homme de 20 a été tué, ce lundi 1er mai. Un homicide volontaire, au milieu de centaines de personnes réunies sur l'îlet de la Pointe Sable, pour une boat party. 
Un nouvel acte de violence par arme à feu qui porte à 35 le nombre de blessés et tués par balle, depuis le début de l'année. 

Un drame qui a fait réagir le président du Conseil départemental. Dans un communiqué, il annonce vouloir aborder la question de la problématique de la violence qui sévit chez nous avec Jean-François Carenco. 

Ce nouveau fait divers illustre une escalade de la violence qui porte atteinte à l’ordre public au sein de notre archipel depuis plusieurs mois, et qui interpelle les pouvoirs publics. Ce fléau insoutenable qu’est la violence appelle une réponse concertée et énergique des pouvoirs publics (Etat, Collectivités) aux côtés des familles et de la société civile dans toutes ses représentations.

Communiqué Conseil départemental de Guadeloupe

Lors de son entrevue avec le ministre en charge des Outre-mer, ce mardi 2 mai, le président du Conseil départemental a ainsi évoqué la problématique de la multiplication des passages à l’acte. Les deux hommes ont donc convenu d’œuvrer conjointement à la mobilisation de l’ensemble des institutions publiques — État, Région, Département communes, EPCI, Justice, Police et Gendarmerie — aux côtés de la société civile (familles, associations, etc.) pour co-construire une réponse territoriale.

Le président de Département a aussi abordé la question de la circulation des armes en Guadeloupe. Un fléau grandissant...

Des chiffres de la délinquance en hausse

Selon le plan départemental de prévention de la délinquance 2021-2024 édicté par la préfecture, les chiffres de la délinquance font de la Guadeloupe l’un des départements les plus criminogènes de France. Cette délinquance est principalement concentrée en zone Police dans l’agglomération Pointe-à-Pitre/Abymes/Gosier où réside un quart de la population du département.
Une délinquance qui se caractérise principalement par une délinquance d’appropriation, souvent
violente, et un nombre d’homicides et de tentatives d’homicides élevé. 

Les homicides étaient à nouveau en hausse en 2020 avec 23 faits contre 14 tandis que les
tentatives d’homicides ont fortement baissé avec 43 faits contre 71 en 2019. En 2021, les homicides et tentatives d’homicide ont augmenté dans le département.

28 homicides volontaires et 130 tentatives d’homicides volontaires ont été répertoriés en 2022.