Parfois, il suffit d’une activité, d’un moment de partage, pour changer le regard sur la maladie. Convaincu de cela, David Ducosson mouille son trimaran, le Trilogik, dans le lagon de Saint-François, en direction de Marie-Galante, pour des sorties en mer, avec son partenaire Dys de Cœur, association qui accompagne des personnes souffrant de troubles Dys*.
C’est ainsi depuis plusieurs mois et c’est une première, pour le skipper, de s’inscrire dans cette démarche. Celui-ci propose à des apprentis marins de découvrir les sensations que procure un bateau de course ; il les invite à une « journée de déconnexion », occasion originale de renouer avec la nature, au sein d’un groupe, dans une ambiance conviviale, solidaire et bienveillante. Une telle escapade est aussi propice au développement de la confiance en soi, chez des enfants incités à voir leur différence comme une force. Naviguer pousse, par ailleurs, à travailler le corps, l’esprit et à avoir tous ses sens en éveil.
On va aussi et surtout apprendre à travailler avec son corps, c’est-à-dire sentir les sensations, le vent qui arrive, comment on peut se diriger, apprendre aussi les mathématiques, à travers la navigation.
Laetitia Klein, présidente de l’association "Dys de Cœur"
David Ducosson a surtout à cœur de transmettre sa passion.
S’il y en a qui sont intéressés et qui n’ont pas trop d’appréhension, on pourra les faire barrer le bateau aussi. C’est vraiment une découverte de l’univers du bateau de course.
David Ducosson, skipper du trimaran "Trilogik"
Des activités ludiques sont aussi prévues, tout au long de la traversée.
*Pour rappel, les troubles Dys, communément appelé Dys (dyslexie, dysphasie, dyspraxie, dyscalculie...), sont des troubles qui impactent, plus ou moins sévèrement les fonctions cognitives du cerveau, relatives au langage, à l'écriture, au calcul, aux gestes et à l'attention.
REPORTAGE/
Rédacteur/Reporteur d’images : Rémi Defrance
Monteur : Thierry Gayadine-Harricham
Mixeur : Teddy Artis