Des gardes-frontières américains ont agi de manière "non professionnelle" face à des migrants haïtiens dénonce un rapport

Un garde-frontière américain à cheval empoigne un migrant haïtien par le tee-shirt. Ce dernier essayait de rentrer dans un campement sur les rives du Rio Grande près du pont international Acuna Del Rio, à Del Rio, au Texas, le 19 septembre 2021.
Des agents à cheval de la police américaine aux frontières ont agi de manière "non professionnelle" et "insultante" face à des migrants haïtiens qui tentaient d'entrer aux Etats-Unis en septembre 2021, mais ils ne les ont pas frappés avec leurs rênes, selon un rapport d'enquête officiel rendu public vendredi.

Cette affaire avait suscité l'émoi dans le pays et au-delà. Des photos avaient montré des gardes-frontières à cheval en train de repousser des migrants près de Del Rio, au Texas à la frontière avec le Mexique.
Sur un cliché, un agent à cheval attrapait un homme par son t-shirt. Sur une autre, il tenait un groupe à distance en faisant tourner ses rênes, dans une posture menaçante.
"Malgré les apparences initiales, après un passage en revue et une analyse minutieuse de vidéos, de photos et de récits de témoins", les enquêteurs n'ont trouvé "rien qui prouve que les gardes-frontières impliqués aient frappé des migrants avec leurs rênes, de manière intentionnelle ou non", a affirmé lors d'une conférence de presse Chris Magnus, le chef de la police aux frontières, en présentant les conclusions de l'enquête.
Toutefois, "un agent a agi de manière non professionnelle en criant des commentaires insultants et offensants concernant l'origine" d'un migrant, a-t-il ajouté.
"Le même agent a agi de manière dangereuse en forçant son cheval à manoeuvrer tout près d'un petit enfant", a-t-il encore dit, faisant état de plusieurs autres défaillances.
Plusieurs agents ont ainsi tenté de repousser les migrants vers le fleuve entre le Mexique et les Etats-Unis, et les unités à cheval déployées n'avaient pas été suffisamment formées et coordonnées, a-t-il expliqué.
Une procédure disciplinaire est en cours, a affirmé M. Magnus.
Le président Joe Biden avait promis "des conséquences" pour les policiers impliqués, qualifiant leur comportement de "scandaleux" et jugeant "horrible (...) de voir des gens traités de cette manière".
A l'époque, des milliers de migrants, dont une majorité d'Haïtiens, campaient dans la région depuis plusieurs jours dans l'espoir d'être admis aux Etats-Unis.