Des masques pour tous, en vente en pharmacie

A compter de ce lundi 27 avril, les pharmacies sont autorisées à vendre des masques "non sanitaires". L’arrêté a été publié ce week-end au Journal Officiel, 
Lors de son allocution du 13 avril dernier, le président de la République Emmanuel Macron avait annoncé que chaque Français pourrait se procurer des masques en prévision du déconfinement progressif, le 11 mai prochain. 
Ce sont des masques "grand public" que vous pourrez bientôt acheter en pharmacie. Il faut les distinguer des masques FFP2 et des masques chirurgicaux qui sont réservés aux personnels soignants.
Les masques "grand public" sont simplement anti-postillons. Ils empêchent la projection de gouttelettes. Ils visent donc à freiner la propagation du virus.
Mais pour cela, ils doivent filtrer au moins 70% des particules de moins de 3 micromètres. La plupart répondront à des critères de filtration de 90% selon le ministre de la santé.
C’est pourquoi ils doivent porter la norme Afnor  (l’agence française de normalisation). Ils sont en tissu, lavable et réutilisation 10 à 30 fois, voire 50 fois pour les plus chers.


Des initiatives locales pour pallier le retard des envois nationaux

Mais attention la moitié des officines en France n’en auront pas à disposition ce lundi faute de temps pour s’approvisionner. Et encore moins Outre-mer. Il faut compter les délais de livraison. Nous n’avons que deux rotations par semaine pour le fret aérien en Guadeloupe sans parler de la forte demande dans l’Hexagone. Difficile de savoir dans ces conditions quand seront livrées les quelques 160 officines de Guadeloupe.
Enfin, vous pouvez bien sûr fabriquer vous-mêmes ces masques anti postillons. L'Afnor a édité un guide pour fabriquer son  masque "barrière". Il comporte des schémas et des patrons, une liste de matériaux à utiliser et à éviter, ainsi que les recommandations pour bien utiliser cette protection. En pharmacies, Ces masques devraient coûter entre 3 et 5€, selon le ministre de la santé. Reste à savoir si le gouvernement encadrera ces prix pour éviter les abus.Le gouvernement souhaite que la France soit capable de produire 15 millions de masques en tissu par semaine, dès le début du mois de mai.