C'est une vieille affaire toujours en quête de son épilogue qui revient aux premières lignes de l'actualité en Guadeloupe.
Une affaire qui avait conduit quatre salariés du GIE Arema, filliale de CMA-CGM, à se pourvoir en justice pour obtenir leur réintégration après un licenciement qu'ils estimaient abusifs.
Ils avaient en effet saisi le Conseil des Prud'hommes de Pointe-à-Pitre le 20 septembre 2012, pour demander leur réintégration. Le 17 févier 2014, la Cour d'Appel de Basse-Terre a jugé que le licenciement des quatre salariés dockers créait un trouble manifestement illicite qu'il fallait faire cesser. La Cour d'Appel a alors ordonné au GIE AREMA de procéder à leur réintégration immédiate.
Le GIE AREMA avait alors refusé de donner une suite favorable à la décision de justice. Une mobilisation les 15 et 16 avril 2014. avait cependant conduit le GIE AREMA à obtempérer en acceptant la réintégration des quatre salariés à leur poste de travail de docker occasionnel selon le contrat d'usage sur la liste prioritaire et dans les conditions antérieures au 2 octobre 2012.
La société AREMA avait aussi accepté d'accorder un règlement indemnitaire aux salariés. Le calcul a été effectué sur 19 mois assorti d'un 13e mois sur la base de la grille de salaire Docker B niveau 2.
La société AREMA a aussi accepté d'établir les fiches de paye correspondantes.
Pour autant, AREMA avait alors refusé la transformation des contrats de ces quatre salariés de CDD en CDI.
Après 12 ans de procédure, le 15 janvier dernier la Cour d’appel de la Guadeloupe a donc ordonné, au GIE Aréma, la restitution de leur carrière et leur intégration en contrat à durée indéterminée.
Mais en face, l'actuelle DRH de AREMA, n'entend pas appliquer cette décision. D'où la colère des salariés concernés