Les deux porte-hélicoptères, le Dixmude et le Mistral, ne seront pas des "bateaux-hôpitaux" annonce Sibeth Ndiaye

Les deux porte-hélicoptères qui vont être envoyés dans la zone Antilles-Guyane et dans l'océan indien pour aider les Outre-mer dans la lutte contre le coronavirus, ne seront pas "des bateaux-hôpitaux", a affirmé mercredi la porte-parole du gouvernement Sibeth Ndiaye.
Alors que de nombreux élus ultramarins s'interrogent depuis plusieurs jours pour savoir si ces deux bâtiments militaires pourront servir à désengorger les services de réanimations en outremer s'ils étaient saturés, la porte-parole du gouvernement a déclaré que "ces deux porte-hélicoptère ne seront pas utilisés comme des bateaux-hôpitaux".
     

Le Dixmude et le Mistral, soutien logistique pour les Outre-mer

"Ils vont transporter du matériel sanitaire, et ils apporteront un soutien logistique important, notamment en matière de sécurité civile, car ils embarquent des hélicoptères qui seront importants pour pouvoir réaliser par exemple parfois à l'intérieur des terres des évacuations sanitaires rapides, le cas échéant", a-t-elle expliqué.
"Nous avons une très grande attention à la situation dans les Outre-mer, dont nous connaissons les fragilités", qu'elles soient "géographiques", "dans  les systèmes sanitaires" ou "sociales". "C'est un sujet majeur de préoccupation, d'attention et de mobilisation", a-t-elle  assuré.
 

Le gouvernement craint une catastrophe sanitaire dans les territoires ultramarins

Deux porte-hélicoptères amphibie (PHA), le Mistral et le Dixmude, disposant chacun d'un hôpital à bord, doivent être déployés courant avril respectivement vers l'île de la Réunion, non loin de Mayotte, et dans la zone Antilles/Guyane, dans le cadre de l'opération militaire "Résilience" lancée mercredi dernier par le président Emmanuel Macron.
Les Outre-mer sont pour l'instant bien moins touchés que l'Hexagone, avec plus de 720 cas et 11 décès, mais la fragilité de leurs infrastructures sanitaires, leur insularité (pour la quasi majorité d'entre eux) et leur éloignement font craindre une catastrophe sanitaire.