Deux semaines pour mettre en évidence le combat mené contre l'illettrisme

(Photo d'illustration).
Ce 8 septembre est la journée internationale de l’alphabétisation de l’UNESCO. Elle est la date choisie pour le lancement des 9èmes journées nationales d’action de lutte contre l’illettrisme qui se poursuivrons jusqu’au 24 septembre. L’occasion aussi de mettre en lumière une problématique extrêmement importante dans notre archipel : un quart de la population âgés de 16 à 35 ans éprouve des difficultés de lecture, d’écriture et de calcul.

Les chiffres sont éloquents, selon l’enquête d’information et vie quotidienne réalisé en 2009 par l'INSEE :  1 Guadeloupéen sur 4 serait en situation d’illettrisme autrement dit présenterait des difficultés avec les savoirs de base, la lecture, l’écriture ou le  calcul.

Un constat préoccupant quand on sait que cela représente près de 48 000 personnes dont 69 % sont sans diplôme et plus d’un tiers au Chômage.
Des chiffres d’autant plus inquiétant que, selon les données issues de la Journée Défense et Citoyenneté (JDC) de 2015 chez les jeunes, 16.% avaient été déjà repérés en situation d’illettrisme en Guadeloupe, soit 1 112 d’entre eux.

Autant dire que l’appel en juin dernier, du Président de la République pour faire de la lecture une "Grande cause nationale" est plus que jamais d’actualité.
Il faut aussi que les pouvoirs publics mais aussi la société civile se mobilisent face à l’ampleur de ce fléau.

C’est le sens de cette convention de partenariat qui sera signée ce matin entre le Conseil Départemental et l’Agence Nationale de lutte contre l’illettrisme avec en filigrane le combat contre toutes les formes d’exclusions.

Journée d'action contre l'illettrisme

Plus généralement, une soixantaine de manifestations est programmée jusqu’au 24 septembre contre 7 seulement l’an dernier. Entre ateliers d’éducation financière, initiation au numérique, rencontres et web binaires ou encore portes ouvertes, il s’agira de tenter d’identifier et de mutualiser les moyens mis en œuvre pour agir collectivement sur notre territoire face à cette inquiétante problématique qui est sans aucun doute un frein  au quotidien à l’insertion sociale et professionnelle des personnes.