Deuxième attaque de requin, dans la Caraïbe, en moins d'un mois

Un requin tigre au large de Tahiti, en Polynésie française

Moins d'un mois après l'attaque mortelle d'une jeune touriste, par un requin, survenue à Saint-Martin, une nageuse de Saint-Kitts-et-Nevis a, à son tour, été grièvement blessée par morsure. Les spécialistes cherchent à identifier un lien entre ces deux cas.

Les faits sont suffisamment rares pour être signalés : une deuxième attaque de requin est survenue, en mer des Caraïbes, quelques jours après la mort d'une touriste française de 38 ans, alors qu'elle se baignait, à une centaine de mètres du rivage de la Baie Orientale, à Saint-Martin, le jeudi 10 décembre 2020.
Il semble que le coupable, le mois dernier, était un requin tigre de 3 à 4 mètres environ.


Nouvelle victime, à Saint-Kitts-et-Nevis

Cette fois, c'est une étudiante Texane, scolarisée à la "Ross University School of Veterinary Medicine", à Saint-Kitts, qui a été attaquée, par un requin, près de "Booby Island" dans les Narrows. Cela s'est passé samedi matin, le 9 janvier 2021.


Le directeur des ressources marines de Saint-Kitts-et-Nevis, Marc Williams, a confirmé au "Daily Herald", dimanche soir, que la victime et une autre étudiante nageaient et faisaient du kayak, lorsque l’incident s’est produit.

L’autre élève n’a pas été blessée, mais a été gravement traumatisée, par l’attaque.  
Toutes deux ont été secourues par les garde-côtes et la blessée a été transportée à l’hôpital Alexandria de Nevis, l’établissement médical le plus proche de l’endroit où l’accident s’est produit.
La jeune femme, mordue au pied, a subi une intervention chirurgicale d’urgence. 
Marc Williams a tenu à rétablir la vérité. Selon lui, les rapports selon lesquels la jambe de l’étudiante devait être amputée ne sont pas vrais ; les chirurgiens font tout leur possible pour sauver sa jambe. 

Par ailleurs, les circonstances entourant l’attaque ne sont pas claires. D'où le fait que le témoignage de l’autre élève soit très attendu.

Le directeur des ressources marines de Saint-Kitts-et-Nevis a évoqué un rapport, qui fait référence à deux requins aperçus, en Octobre 2020, chassant une raie pastenague, à seulement trois miles de l’incident de samedi.     

Un lien entre les deux attaques ?

Il est difficile, pour l'heure, d'établir une corrélation entre les deux attaques.
Le réseau des requins des Antilles Française attend, pour l’heure, des retours des autorités de Saint-Kitts-et-Nevis. L'objectif est d'identifier l'espèce et la taille du squale à l'origine du deuxième événement. Ces éléments, ainsi qu'une photo des blessures infligées, pourraient permettre aux biologistes de déterminer si c’est le même requin qui a frappé, dans les deux cas.

Présence de requins dans nos eaux : pas une nouveauté

D'ailleurs, le réseau des requins des Antilles Française est demandeur de toutes preuves de présence de requin et de raies, dans nos eaux. D'où cet appel à témoignages :

Le 8 janvier dernier, justement, le réseau publiait les images d'un requin baleine, puis, le 11 janvier, d'un requin peau bleue, tous deux vus dans les eaux guadeloupéennes. Des images envoyées par des pêcheurs et/ou plaisanciers. Rendez-vous sur la page Facebook du réseau des requins des Antilles Française, pour admirer ces spécimens.

Pour rappel, en cas d'observation, à bord d'un bateau, il est fortement recommandé de :

  • garder ses distances avec l'animal, afin de ne pas risquer de le blesser
  • ne pas couper sa trajectoire.

En cas d'observation sous l'eau, il est également fortement recommandé de garder ses distances...

Etes-vous inquiets ?

Deux attaques de requins, en moins de 30 jours, dont une mortelle à quelques encablures des eaux Guadeloupéennes, cela vous inquiète-t-il ?
Fabrice Fanfant a posé la question aux auditeurs de Guadeloupe La 1ère, la radio. Cliquez pour réécouter cette émission !

Podcast Allo J'écoute du 12 janvier 2021