Pour comprendre le droit dérogatoire aux Antilles, et en Guadeloupe particulièrement, Jean François Niort nous propose de replonger dans le passé. En référençant les différentes dérogations dont a bénéficié la Guadeloupe, il apparait que cette méthode est une alternative souvent utilisée par les gouvernements français. Des gouvernements coloniaux aux gouvernements républicains.
Dans bien des domaines, la France n’a pas hésité à choisir la dérogation pour imposer des décisions dans nos régions. L’un des premiers textes dérogatoires pour nos pays, est celui du Code Noir. Publié en 1685, le texte légalise l’esclavage alors même qu’il est interdit par la loi sur le sol du royaume.
Jean François Niort égrène comme cela des moments où la France a violé son droit pour accorder aux Antilles des dérogations. Le rétablissement de l’esclavage en 1802 par Bonaparte. Plus tard, en 1954, l’instauration de la prime de vie chère pour les seuls fonctionnaires. Plus tard encore, la dérogation liée à l’utilisation du Chlordécone alors que le pesticide est interdit en France depuis plusieurs années.
C’est un long passé de dérogations et qui, selon l’auteur, peut expliquer la méfiance des populations vis à vis du gouvernement. Jean François Niort, dans son analyse, nous offre un autre éclairage des troubles qui agitent nos régions et démontre que la cristallisation autour de la question vaccinale est, en réalité, bien plus profonde qu’elle n’y paraît. Pour étayer son propos, il pioche dans les écrits de personnes, qui comme on le voit, se sont toujours intéressées à ces questions.
Un article à lire, qui élargit ensuite l’analyse à l’avenir politique des Antilles Françaises.
Et vous pouvez lire l’intégralité de l’article de jean-François Niort sur le site Internet www.theconversation.com