Ecole panafricaine de Guadeloupe : délibéré attendu dans 15 jours

Des soutiens de l'association Racines, à l'extérieur du tribunal administratif à Basse-Terre, 12 janvier 2023.
Le tribunal administratif se prononcera sur l'ouverture de l'école panafricaine de Guadeloupe, le 26 janvier prochain.

Une rentrée annoncée en septembre 2021 qui n'a pas eu lieu... Un an et demi après, les responsables de l'association Racines ne démordent pas... Ils souhaitent ouvrir une école panafricaine privée, alternative, hors contrat, en Guadeloupe, afin d'offrir aux écoliers un "accès à leur histoire". 

Projet contrarié par le préfet de Région, Alexandre Rochatte, qui y avait donné un avis défavorable, parlant d'"incompatibilités" avec les valeurs de la République et d'un programme "succinct". Le représentant de l'Etat faisait mention de "prises de position publiques à caractère séparatiste, prônant le repli communautaire".

Décision contestée par l'association qui avait choisi de faire appel de la décision préfectorale, saisissant le tribunal administratif. 

L'audience s'est tenue ce jeudi 12 janvier, à Basse-Terre devant une salle comble. De nombreuses personnes désireuses de voir cette école panafricaine voir le jour avaient fait le déplacement. 

Le rapporteur public a requis la confirmation de la décision du préfet, soit l'interdiction de l'ouverture de l'école. 

De l'autre côté, les avocats de l'association se sont défendus de tout "séparatisme", arguant de la nécessité d'une telle école dans l'archipel. 

Pour maître Roland Ezelin, il est important de se "débarrasser des préjugés". Il a expliqué que cet établissement avait pour "mission de reconstruire le jeune guadeloupéen en lui donnant des valeurs de fraternité, de connaissance et d'altérité". 

Il se dit convaincu d'avoir apporté les éléments nécessaires pour emporter la conviction des magistrats. 

Le tribunal administratif a mis son jugement en délibéré au 26 janvier 2023.