Il n’y a pas eu, comme espéré par beaucoup, dont les clients victimes des coupures d’électricité depuis plusieurs jours, de signature de protocole de fin de conflit, dans le cadre de la grève au sein de l’entreprise EDF PEI (Electricité de France - Production électrique insulaire), gestionnaire de la Centrale électrique de la Pointe Jarry, à Baie-Mahault. Ce, malgré une longue et prometteuse journée de négociation, hier (mercredi 25 janvier 2023), entre la direction de cette société et l’intersyndicale "Union des travailleurs". Les parties ont échangé jusqu’à près de 23h00, dans les locaux de la Direction de l’économie, de l’emploi, du travail et des solidarités (DEETS).
Ces discussions ont abouti à des avancées, mais elles ont bloqué sur un point.
On a avancé sur beaucoup de points, mais on a bloqué à la fin. Le point qui a bloqué, c’est sur les évolutions salariales.
Erwan Collet, directeur de la Centrale EDF-PEI
Pour l’"Union des travailleurs", il n’est pas question de revalorisation salariale, mais bien de dette de la direction de l’entreprise, faute d’avoir respecté le droit du travail, sur plusieurs années. Les organisations syndicales représentant les salariés grévistes, depuis le 19 décembre, précisent qu’elles ont refusé une proposition de la direction de l’entreprise.
Il s’agissait, selon cette dernière, de compenser les préjudices de carrière, ou encore l’employabilité d’intérimaires.
Aujourd’hui, pour solde de tout compte, de tous ces préjudices, que la société souhaite calculer, avec des préjudices de carrière, pour les agents, de plus de 15 ans, elle propose vaguement un chèque de 2800€. Nous demandons un petit peu de respect.
Jimmy Thélémaque, secrétaire général de la Fédération de l’énergie CGTG
Comme précisé par les parties, les négociations reprendront demain (vendredi 27 janvier 2023).
En attendant, les délestages risquent fort d’être encore d’actualité, dans la mesure où les moteurs de la Centrale, principal fournisseur d’énergie de la Guadeloupe, resteront à l’arrêt.